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COQUILLES

TERRESTRES ET FEUVIATILES

RECUEILLIES DANS L'ORIENT PAR

M. LE D' ALEXANDRE SCHLAEFLI

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DÉTERMINÉES

ZURICH.

IMPRIMERIE DE ZURCHER ET FURRER.

1859.

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Comme suite, en quelque sortie, à mon petit écrit sur les mollusques rapportés de l'Orient par M. le Professeur Bellardi*), je me propose de soumettre à un examen analogue le résultat des recherches de mon jeune ami et compatriote, M. le Dr. Alexandre Schläfli. Poussé par les circonstances à entrer, lors de la ouerre de la Crimée, dans le service médical de l’ar- _mée turque, il eut l’occasion d'accompagner son régi- ment dans diverses contrées peu explorées et employa ses loisirs, en fidèle disciple de la science, à des recherches entomologiques et malacologiques, qui ont fourni des faits, en partie nouveaux et intéressants. Plusieurs lieux ne furent visités qu’au vol et ne sont représentés dans les envois que par quelques espèces isolées; d’autres parcontre le retinrent plus longtemps et lui fournirent des séries d'objets, qui constituent un tableau assez complet de leur faune locale.

_ Mais ce qui, à mes yeux, relève surtout la va- leur de ces observations, c’est la précision et l’exacti- tude des indications de patrie, qui accompagnent chaque espèce, qualités, dont ne jouissent que bien rarement les notices, recueillies souvent à la hâte et sans ordre, par les voyageurs. Et cependant les indications inexactes ou erronées, qui fourmillent encore dans les livres, sont le principal empêchement à bien sai- sir les rapports de distribution, de transition, de subs-

*) Coquilles terrestres et fluviatiles recueillies par M. le Prof. Bellardi. Zurich, 1854, 80.

URSS

titution des espèces, à reconnaître la place qu’elles occupent, le rôle qu'elles jouent dans la vie et l’éco- nomie de la nature. Pour mieux faire ressortir ce point de vue, il nous semble le plus convenable de ne pas réunir tous les objets en une même série, mais d'en former des listes séparées pour les différentes contrées principales, présentant ainsi des tableaux plus ou moins complets de leur faune locale; ta- bleaux dans lesquels se rangeront les descriptions d’ob- jets nouveaux, aussi bien que les remarques détachées sur des espèces déjà connues. Je me permettrai en général de traiter mon sujet selon mes convenances, sans m'astreindre à une méthode uniforme ou stricte- ment scientifique. Il arrive trop souvent que de simples diagnoses, quelque complètes et bien faites qu’elles soient, ne présentent à l'esprit qu'un image sans in- dividualité, tandis qu'il suffit de quelques remarques de critique ou de quelques comparaisons avee des espèces connues pour fixer les idées, pour assigner à une forme sa place parmi ses congénères et déter- miner sur le sol son domaine naturel. Une simple causerie, sans formes gênantes. convient surtout, lorsqu'il s'agit de poursuivre une espèce dans le cercle de ses variétés, de ses modifications géographiques, de ses transitions apparentes à d’autres formes. En- fin, le mode que nous choisissons de présenter les objets en faunes séparées nous offre l'avantage d’éten- dre plus tard notre catalogue à de nouvelles contrées, à mesure que le zèle infatigable de notre jeune ami nous en fournira l’occasion. R

Je commence mon petit travail par les points les plus occidentaux, savoir les Iles de Corfou et de Cé- falonie, les principales de l’Archipel Ionien. J'ai eu

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le plaisir de visiter et de parcourir ces deux îles en Septembre 1855, conjointement avec M. Schläfli, et nous y avons puisé des matériaux, que j'ai lieu de considérer, du moins pour la saison nous nous trouvions, comme assez complets. En suite, en allant de l'Ouest à l'Est, je présenterai les fragments re- cueillis par mon ami seul sur les côtes de l'Epire, la faune presque complète des environs de Janina, les objets provenant de l’intérieur de la Bulgarie jusqu’à Varna, enfin ceux, moins connus encore, trouvés aux environs de Batum sur la limite du littoral de l'Asie . mineure.

IL ILE DE CORFOU. &

4. Helix aperta Born. (naticoides Drap.)

Identique avec les types de Marseille et de Toulon. Trouvée dans les bosquets de l’Esplanade de la ville.

2. Helix ambigua Parr.

M. Parreyss désigne sous ce nom une espèce qui avoisine et remplace probablement l'A. grisea Lin. (sec. Pfr.),aveclaquelle la plupart des auteurs semblent la ré- unir. Dans l’A. grisea les 3 zones supérieures se fondent presque toujours en une large bande gris-brunâtre, un peu moins large toutefois que dans l’Æ. melanostoma Drap.; l’'ambigua les a toujours séparées, sur les tours supéri- eurs même d’une manière très-tranchée. De même, les deux fascies inférieures, dont la seconde disparaît sou vent, sont étroites et plus distinctes. Vers le bord de l’ouverture la coloration externe fait place, comme dans V’Æ melanostoma, à une espace blanchâtre; tan- dis qu'une bande brun-foncée, souvent fort intense, borde la surface intérieure, qui, au lieu d’être grise

PAR

et plombée, reste constamment blanche. Quant à la forme , le bord inférieur de l'ouverture s’abaisse plus que dans la grisea, le bord columellaire n’a aucune tendance vers une ligne droite, comme le présente cette dernière et encore plus distinctement en sens incliné FA. cincta Müll. (sec. Rossm.) Ce bord colu- mellaire, régulièrement recourbé, ne s’épaissit pas par l’âge dans toute son étendue, mais reste, à l'exception de sa racine, assez grêle, tout en partageant la cou- leur foncée du péristome intérieur et de la paroi de l'ouverture. |

L'H. ambigua provient de la Grèce et de la Thes- salie, tandis que la grisea traverse la Lombardie de Bergame, au Lac Garda, à Vérone, à Padoue, à Mon Falcone. Elle se retrouve dans l'Istrie et la Dalmatie (Fiume et Zara) et reparaît enfin, avec les mêmes caractères, quoique une idée moins globuleuse, aux environs de Smyrne. Probablement les 577, 578 de M. Rossmaessler, qu'il nomme Æ. melanostoma var. vittata, appartiennent à l’Æ. ambigua. Le pourtour de l'ouverture rapproche en effet notre espèce de cette dernière, tandis que la forme moins renflée, -la spire plus lentement croissante, la coloration extérieure l'en séparent. Peut-être se remplacent-elles géogra- phiquement.

La coquille recueillie dans les broussailles des rochers de la citadelle diffère un peu du type de l'A. ambigua; je la nomme:

var. borealis. Paulo minor , conico—globosa , fasciis in anfractu ultimo evanescentibus , lineis decurrentibus indistinctis. 3. Helix aspersa Müll. Cette espèce, répandue sur tout le bord de Ja

ne à Ogre

Méditerranée, se trouve entre les rochers et les brous- sailles de l’ancien Château et probablement sur beau- coup d’autres points, sans aucune particularité. Helix carthusiana Müll. (carthusianella Drap.) Son ombilic bien marqué, sa forme aplatie, sa cou- leur uniforme grisâtre, laiteuse inférieurement, sa large bordure blanche à l'extérieur du péristome brun-gris, enfin le bord basal presqu’ horizontal, la distinguent toujours de la suivante. Enr Septembre elle se trou- vait en individus très-grands et adultes au haut des tiges et plantes qui bordaient les routes et les champs. 5. Helix Olivieri Fer. var. parumeincta Ziegl. Voyez pour cette espèce les remarques qui se trou- vent p. » de mes Coqu. du voy. de M. Bellardi. Souvent les deux bandes opaques ne sont que faiblement accu-- sées, et la coquille, surtout à l’état mort, prend un aspect uniforme. Cette espèce, toujours sans ombilic, Se trouve en grand nombre dans les broussailles et herbes parmi les rochers, sur la côte aussi bien que dans l'intérieur de l'Ile. 6. Helix corcyrensis Partsch (contorta Ziegl.). J'ai recueilli cette charmante espèce, qui a les mé- mes habitudes que notre H. obvoluta Müll. et la remplace à tout égard, sur différents points de l'Ile et me suis convaincu, qu'il n'existe à Corfou qu'une seule espèce de ce type, variant considérablement en grandeur, mais peu dans sa forme. L'adoption d’une seconde es- pèce A. canalifera Anton (Verzeichniss der Conchylien. Halle, 1839; p.39 , 1427, et Pfeiffer Mon. I. p. 415.) comme provenant de Corfou est certainement erronée et repose sur une fausse idée de l’Æ. corcyrensis ou une confusion d'étiquettes. La figure que donne M. Rossmaessler 538 de l’A. contorta Z. (= corcyren-

Le

sis P.) est bonne, seulement l'ouverture est ordinaire- ment une idée plus large et plus arrondie; on ny trouve cependant pas l'indication des stries rugueuses qui garnissent plus ou moins distinctement la partie supérieure des tours. Les poils velus disparaissent dans les vieux individus. La spire s'élève à partir des derniers tours un peu, puis s’aplatit et se creuse même vers le sommet de la spire.

Nous parlerons plus tard des variétés de celte espèce, qui joue un grand rôle dans la Grèce et la Turquie. Nous considérons la forme actuelle, conformément à son nom, comme le type de les- pèce.

%. Helix £.

Dans les rochers calcaires de la chaîne du St. Salvador habite, profondément cachée, une espèce du groupe des Campylées Alb., assez grande, à zône blanchâtre, dont je n’ai malheureusement pu découv#ir que des fragments trop incomplets pour être déter- minés.

S. Helix pisana Müll.

C’est la forme typique et à perforation bien dis- tincte. La coloration dominante, composée de fines linéoles entières ou interrompues, ne présente rien de particulier. Cette coquille se trouve sur les plantes de la grève. dans les petites anses des escarpements occi- dentaux, p. ex. à Palaeocasirizza.

9. Helix meridionalis Parr. |

C’est l'espèce du groupe de l’Æ. striata Drap. (non Müll.) que M. Rossmaessler représente 354, et que jai mentionnée p. 6 des Coqu. de M. Bellardi. Sa forme aplatie, les stries grossières du dernier tour, son ombilic évasé la détachent de la vraie striata Drap. ou profuga A. Schm.

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J'ai désigné à l’endroit cité sous le nom de striata var. ionica une forme de Corfou qui avoisinait l’H. me- ridionalis. Elle se trouve en immense quantité sur les herbes et buissons de l'Esplanade et des prairies, voisines de la mer, qui s'étendent vers Castrades. Tous les individus étaient non adultes, ainsi que ceux rapportés par M. Bellardi. Mais je me suis convaincu sur des exemplaires morts, trouvés aux mêmes lieux et ayant jusqu'à 12”” de diamètre, qu'à l’état adulte ils pas- saient à l’H meridionalis. Ainsi le nom de ionica doit être tracé.

10. Helix profuga A. Schm.

C’est à-peu-près l'A. striata Drap., telle qu'elle se trouve dans la majeure partie de l'Italie. A Cor- fou elle se répand jusque dans l’intérieur de lle, en occupant des pentes sèches, mais gazonnées. Sou- vent on serait tenté de réunir cette espèce aux jeu- ns individus de la précédente; cependant dans le grand nombre que j'en ai ramassé, tant morts, que vivants, je n'ai pas trouvé une seule vraie meridionalis.

Dans les petites anses de la côte occidentale se trouve une petite forme de 6 à 7°” au lieu de 8 à 10, qui a ses tours une idée plus convexes, mais qui ce- pendant paraît s’y lier par transition.

LH. pustulosa Zieel., qué M. Parreyss indique de Corfou et qui se distingue par un ombilic encore plus étroit, des tours plus renflés et moins nombreux, en- fin des stries très peu marquées, ne nous est pas tombée sous la main.

11. Helix apicina Lam.

Parmi les plantes entre les rochers de l’ancien Château. Elle reste assez petite, mais ne dévie pas du type. Cette espèce, comme on sait, est une des

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plus répandues sur les bords de la Méditerranée. De-

puis Cadix elle suit Jout le littoral de l'Espagne, celui

de la France, de l'Italie, de la Sicile, enfin de la Dal-

matie (Rossm.), toujours en se tenant aux terrains ro-

cheux. Au-delà de Corfou on ne l’a pas encore citée. 12. Helix conspureata Drap.

Tout en maintenant son indépendance, cette es- pèce est une compagne assez fidèle de la précédente. A Corfou toutefois elle est plus rare.

43. Helix pyramidata Drap.

De moyenne grandeur, soit blanche, soit bandée. - Sur les plantes au bord de la mer, surtout dans les petites anses la côte occidentale de l’Ile. (Baie de * Liapades.)

14. Helix pyramidata var. Requieni Jeniss. (sec. Parr.)

Méêlée aux individus typiques on trouve plus rare- ment une petite forme qui, avec le même nombr tours, n'a que ® à 7°° de diamètre. La perforation plus forte, la dépression des tours et de l'ouverture, l'absence de carène, la séparent de l’Æ. conica Drap. et la rangent sous le type de l’Æ. pyramidata. J'em- ploie pour cette variété le nom que M. Parreyss donne à une forme analogue provenant de la Dalmatie, mais ne prétends aucunement en garantir lapplication.

15. Bulimus aeutus Drap. Partout dans l'herbe, dans le voisinage de la grève, 16. Bulimus subtilis Rossm.

Cette charmante espèce, dont les formes typiques proviennent de Raguse, de Cattaro et d’autres points de la Dalmatie, ne s’est présentée à nous qu'une seule fois, sur la terre, sous les bosquets de Myrtes près du monastère de Mirtiotizza (côte occidentale de l'Ile).

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Certains individus sont, à la grandeur près, la copie du type; d'autres parcontre sont plus grèles et le nombre des tours s'élève à 10, sans qu'on ait le droit de les séparer. Nous caractérisons notre variéte, comme il suit. var. corcyrensis Mss. -— Minor, 9 millim. non supe- rans, paulo gracilior, pallidior, anfractibus 9 10.

Je la considère provisoirement comme un déve- loppement limite, peut-être insulaire, du vraissubtilis; toutefois il serait à désirer, qu'on pât la relier à ce- lni-ei au moyen d'observations, faites dans l'Epire et Albanie.

4%. Chondrus pupa Bro.

Il se trouve entre les herbes des rocailles, mais n'est pas commun. Forme et grandeur conformes au type.

. Nous n'avons pas trouvé d’autres Chondrus, mais je pense qu'à une époque plus favorable, au printemps surtout, on rencontrera quelque représentant des types de fridens et aquadridens.

48. Pupa Philippii Cantr.

La pauvreté de l'Ile de Corfou en vraies Pupas, mêmes dans les montagnes calcaires, autrepart si riches _ en espèces, nous a beaucoup frappés. Nos nombreu- ses recherches, tant sur le terrain calcaire, que sur les grès tertiaires, n’ont abouti qu’à une seule petite espèce, qui possède tout-à-fait l'ouverture à 4 dents de l'A. Philippü, tout en ayant une moindre grandeur, un four de moins et une couleur plus foncée. Cette espèce, comme on sait, a été trouvée à Naples (P. caprearum Phil.), à Pise (P. Sawii Char.). en Dal- malie (P. nana Parr.), au Montenegro (Küster), jusque dans lAttique (Roth); il n’est donc pas étonnant de

+ Me

la rencontrer à Corfou. Ce n’est cependant plus la

forme typique, mais une variété bien prononcée, que

je nomme: var. exigua Mss. Minor, 3 31/; millim. non superans , obscure violaceo—-cornea, anfractibus 3 3/2, dentibus palatibus minutis.

Elle se rapproche le plus des exemplaires de l’Attique.

19. Glandina compressa Mss.

T. oblongo-cylindracea, involuta , tenus, diaphana, confertim costulato-striata, sub epidermide fugacis- sima pallida vel albida. Spira culindraceo-turrita, apice obtusiusculo, sutura irregulariter crenulata et submarginata. Anfractus 5, celerrime accrescentes, in medio plan; ultimus elongatus, descendens, spiram aequans, in tertia parte subimpressus. Columella leviler arcuata vel recta, subito truncata. Aper— tura acute piriformis, subtus vix latior. Perist. rectus, aculus, in tertia parte antrorsum convexus, marginibus callo tenui junchs.

Diam. maj. 11 maillim., min. 10, altit. 35.

Diem. maj. apert. 16 maillim., min. 7.

J'ai longtemps hésité à détacher cette forme de la GL algira Brg. (Poiret. Fer.), et peut-être ai-je tort de le faire, malgré les différences qui l’en sépa- rent, ce que l'avenir décidera. La vraie algira, dé- couverte d'abord en Sicile et dans le Napolitain, se retrouve, comme on sait, dans l'Istrie et la Dalmatie, de Trieste à Cattaro. Dans l'Epire et aux îles ionien- nes elle change de forme: la spire est moins conique, mais cylindrique jusque vers le sommet obtus; le dernier tour, sur le côté dorsal, occupe près de 7; de toute la longueur et se creuse comme par com- pression au tiers de sa hauteur; la coquille en outre n'a constamment que 5 tours au lieu de 6 à 7.

Cette belle Glandine, conjointement avec la sui- vante, qui est peut-être plus remarquable encore, sont très-fréquentes et forment un des traits les plus mar- quants de la faune ionienne. La première se irouve parmi les rochers et pierres calcaires pas irop distants

de la côte, mais, en animal carnivore, re sort que

de nuit ou pendant les pluies. Parmi une trentaine

ramassées dans les rochers de l’ancien Château, aucune

n’était entière, toutes étaient décollàtes à l’endroit du

second tour et parfaitement nettoyées comme par l’ac-

tion destructive d’un animal carnivore, peut-être par la

voracité d'individus plus forts de l’espèce même. 20. Giandina dilatata Ziegl.

Cette espèce, bien représentée dans la seconde Edit. de Chemnitz. Bulimus. T. 17, fig. 19 21, est bien moins connue que l’algira. Mais elle s’en distingue, ainsi que de la précédente, par sa forme beaucoup plus renflée et bien régulière, par sa surface moins striée, son dernier tour fort convexe, sa columelle arquée, etc. On ne la connaissait jusqu'ici que de l'Algérie et de la Sicile; il est remarquable de la retrouver en individus de 37°" de longueur sur 16°” d'épaisseur à Corfou, elle habite les rochers et vieux murs cal- caires, dans l’intérieur de l'Île surtout, sans jamais passer à la précédente.

21. Ciausñia papillaris Drap.

Cette espèce, une des plus répandues sur tout le pourtour de la Méditerranée, est très-fréquente entre les racines des plantes qui croissent parmi les rochers ou dans les fentes des murs ombragés. Elle est p. ex. fréquente aux environs des sources de Be- nizza, en exemplaires svelles, luisants et assez pe- tits, ne surpassant pas 11"". En d’autres lieux elle a jusqu'à 14°”.

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22. Clausilia stigmatiea Ziegl.

Cette jolie espèce provient originairement de la Dalmatie, de Metkowich, de Cattaro, de Narenta, etc.; il est curieux de la voir s'étendre aussi loin au Midi que Corfou. La figure de M. Rossmaessler, Icon.

+ T. 12, N°163, réduite d'un quart, représente assez bien l'espèce que nous avons recueillie en grand nombre sur la mousse des vieux troncs d'oliviers. La lamelle inférieure très relevée et terminée sur le bord de l'ouverture par une petite protubérance ; les trois plis bien visibles du palais; la lunelle tout-à-fait ru- dimentaire ; les papilles distinctes sur toute la suture tous ces caractères ne conviennent à aucune auire espèce.

M. Parreyss nomme €. concolor Ziegl. une espèce olabre, qui doit également provenir de Corfou. Au premier abord on pourrait la confondre avec la pré- cédente, mais elle possède une lunelle bien développée et une lame inférieure non prolongée en avant, et fait partie du groupe de la €. binotata Ziegl. Je doute un peu de sa présence à Corfou.

23. Clausilia conspersa Parr.

Cette espèce, peu connue jusqu'aux envois de M. Schläfli, joue un rôle important dans la faune de l'Epire. A Corfou elle est assez rare; je n'en ai rencontré que deux exemplaires sur fn vieux mur couvert de mousse. Ils s'accordent fort bien avec la figure de M. Rossmaessier, icon. III. T. 80, 892, seulement sont-ils un peu plus faibles et ont-ils Ie bord moins développé. La surface striée sans lustre, la lamelle inférieure très-proéminente, la lunule éiten- due, accompagnée seulement d'un long pli supérieur, sont tout-à-fait caractéristiques.

24. Clausilia corcyrensis Mss. T'vix rimata, fusiformis, griseo-alba, opaca, acute confertim costulata.. Spira non attenuala, apice corneo, sutura impressa. Anfractus 10, convexæiusculi; ul- timus regulariter costulatus, basi subcristatus. Aper- tura late ovata, parvula, intus alba, lamella supera parva, infera immersa, distincta; lunella obsoleta; plica palatalis unica, supera, conspicua, columellari occulta. Perist. solutum, continuum, expansiusculum. Diam. 3; altit. 13 millim. Diam. vert. apert. 2,5; transv. 2 nullim. . Je m'étais attendu à trouver à Corfou Ta vraie Cl. senilis (Icon. T. 1, 245, 349), que la plupart des auteurs y laceitis et fus surpris d'y rencontrer comme espèce dominante, répandue sur tous les ro- chers de la côte imientsilés une coquille bien plus pe- tite, 13°” au plus, et qui s’en distingue sous plusieurs rapports. La forme bien plus svelte, la couleur cen- drée, les tours assez convexes, la costulation régu- lière du dernier tour, la lamelle inférieure, quoique enfoncée, bien marquée, l’en séparent. D'abord j'avais cru reconnaître la C. cinerascens Küst. (Chemn. 2. Ed. Claus. T. 9, fig. 37), mais la nuque comprimée et non obtuse ne permet pas de rapprochement. En donnant au reste à la coquille de Corfou un nom par- ticulier, je veux que désigner un ensemble de caractères bien constants, mais ne prétends point pro- noncer sur la valeur . ses aïlinités avec la vraie senilis, dont elle pourrait être une variété limite, tout à la fois boréale et insulaire. Cette dernière se trou- vant en masse sur plusieurs autres des îles ioniennes ; c'est sans doute par une extension abusive qu’on l’a également transportée à Coriou.

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25. Clausilia castrensis Parr. Dans l'intérieur de l'Ile, p. ex. à Coropiscopus, ainsi que vers la côte occidentale, à Ducades et Pa- : laeocastrizza, domine une autre coquille, qui par sa forme, sa grandeur et les caractères de la bouche coïncide avec la précédente, mais qui s’en distingue par quelques caractères en apparence faibles, mais que je n'ai pas vu transiter. Je les ai fait ressortir dans la diagnose suivante : T. vix rimala, fusiformis, lacteo—-alba, sub - laevigata, leviter costulata. Spira subat- tenuala; apice violaceo—-corneo, sutura im- pressa. Anfractus 10 11, convexiusculi, angusti; medii costulis interdum subdeletis, rare corneo maculati; ultimus costulatus, basi subcristatus. Apertura late ovata, parvula, intus flavescens, la- mella supera parva, infera tmmersa distincta; lunella obsoleta; plica palatali unica, supera conspicua; columellari inconspicua. Perist. solutum , continuum,

_ expansiusculum.

Diam. 3: altit. 13 millim.

Diam. vert. apert. 2,5; transt. 2 millim.

Le nom de castrensis Parr. a été donné à des exemplaires , les parties cornées dominent, mais qui appartiennent bien à notre espèce.

26. Cyclostoma elegans Lam.

Grandeur moyenne, coloration marquée. Se trouve

partout entre les pierres et sous les broussailles. 2%. Pomatias tesselatum Rossm.

Cette espèce, d’une couleur cendrée et fortement costulée, est bien décrite et figurée par M. Ross- maessler, Icon. [. T. 28, 404, seulement la spire est en moyenne plus élevée. Elle varie du reste

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beaucoup en grandeur de 5 à 10°" et présente pas souvent des séries de taches jaunâtres bien distinctes. On la trouve partout en abondance, surtout sur les rochers calcaires exposés.

28. Pomatias maculatum Drap.

J'ai trouvé à Coropiscopus, à côté de l’espèce dominante, sous la mousse qui recouvrait des rochers de grès tertiaires, quelques exemplaires d’une petite espèce (de 6”” seulement), qui se distingue par ses tours plus cylindriques, sa pointe un peu acuminée, sa couleur foncée, obscurement maculée. Elle ap- partient évidemment à l'espèce si connue dans les pays septentrionaux et qu'on a retrouvée jusqu'en Dalmatie (Lesina p. ex.). Corfou serait un point encore plus méridional.

29. Ancylus fluviatilis Müll.

N'ayant pas eu le temps de visiter le petit lac

d’eau douce de Scripero, mes observations sur les

coquilles lacustres sont très-restreintes et se bornent

à 5 petites espèces, trouvées au-dessus de Benizze à l'endroit même les sources, qu’on conduit à la ville, sortent des rochers calcaires du M' St. Decca. La première est un petit Ancylus que je ne puis distinguer des jeunes exemplaires de l'espèce du Nord.

30. Paludinella minutissima F. Schmidt.

C’est bien l'espèce la plus petite, ne mesurant guère qu'un millimètre. Le type se trouve dans les sources aux environs de Laibach.

3. Neritina boetica Lam. Tous les exemplaires sont jeunes, mais ils pa-

_ raissent s’accorder avec cette espèce, depuis longtemps connue.

M IL ILE DE CÉFALONIE.

M. Schläfli et moi avons passé 5 jours en Céfa- lonie; nous les employvâmes en grande partie à ex- plorer la partie montagneuse de l'Île, qui nous pro- mettait une récolte plus caractéristique que la conirée des collines ou le littoral de la mer. Ainsi notre catalogue n'est un peu complet que pour l'intérieur de l'Ile.

4. Vitrina Draparnaldi Cuv.

Sous les pierres à la montagne du Nero se trouve une Vitrine qui, à juger d’après les exemplaires assez défectueux que nous avons trouvés, me paraît appartenir à l'espèce de Cuvier. Cette détermination reste toutelois un peu douteuse.

2. Helix vermiculata Müll.

= Aux environs d'Argostoti, dans les plantations. La forme est la typique, le dessin est brun-clair.

3. Heiix ambigua Zieol. var. borealis Mss.

C’est tout-à-fait la coquille de Corfou, seulement un peu plus petite et plus calcaire. Personne ne la confondra ni avec l’H. grisea Lin., ni avec la melano- stoma Drap. Elle se trouve fréquemment sous les broussailles et chardons des pentes pierreuses et ro- cheuses, p. ex. au-dessus de Kraïna et de Drapano.

4. Helix Olivieri Fer. var. parumcincta Parr.

En très-grand nombre sur les pentes pierreuses des montagnes, collée aux tiges des plantes ou aux rochers. Le test assez mince, corné-clair, les bandes blanchâtres peu marquées. Il est curieux que sur des centaines de cette espèce nous n’ayons pas rencontré une seule Æ. carthusiana Müll.

Vers le haut du Nero, entre 3 et 4000 pieds.

ni re

les dimensions diminuent jusqu’à 10°” et moins, et les bandes s’effacent presqu'entièrement; mais c'est bien toujours la même espèce.

5. Helix subzonata Mss.

T. umbihicata, orbiculato-convexa, obscure-cornea, fascia pallidiori dorsali sub altera obscura ornata, striata, granulis minutissimis, obsolete pihiferis, late inserta. Spira convexiuscula; sutura impressa. An- fractus 5, regulares. convexiusculi; ultimus pilis defectis , antice paulo descendens. Apertura lunato- rotundata, transverse vix latior, intus grisea, fascia perspicua. Perist. albidum breviter reflexœum, subincras- satum; marginibus subapproximatis, basalh arcuato.

Diam. maj. 23; min. 19; altit. 14 millim.

Rat. apert. 10 : 13. Rat. anfr. 1 : 2.

Cette belle espèce ne se range sous aucune des nombreuses: formes de l'Illyrie et de la Dalmatie et paraît jouer dans les contrées, qui suivent au midi, un rôle important. La grandeur de la coquille, l’ouver- ture de l’ombilic, la forme de l'ouverture etc. coïncident parfaitement avec l’H. zonata Stud. des Alpes Suisses et Piémontaises, avec laquelle il serait facile de la confondre. Cependant en somme notre coquille est un peu plus globuleuse, sa couleur est plus foncée, la bande claire plus visible, le test plus solide, la sur- face surtout couverte de petites marques, portant à l’état jeune de petits poils crochus, qui se perdent sur les derniers tours ou avec l’âge, presqu’entièremeni. L’H. zonata n'en a montré jamais la moindre trace.

Nous l'avons rencontrée sous les pierres cou- vertes de mousses et dans les fentes obscures, sur- tout dans la région des pins au Nero. Sa grandeur varie selon les localités de 20 à 26°”.

ES | =

6. Helix corcyrensis Partsch. var. cefalonica Mss. T. paulo minor, apertura angustior, falciformis, mar- ginibus callo tenui, ad superi insertionem densiori, junctis.

Maigré la distance géographique, la différence d'avec l'espèce typique de Corfou se borne à peu de chose, à un faible rétrécissement de l'ouverture, dont les deux côtés deviennent presque parallèles, et à une callosité à peine distincte, reliant les deux bords et se condensant supérieurement en une tache blanchätre.

Cette espèce se trouve fréquemment sous les pier- res isolées, reposant sur la terre, aux environs d’Ar- gostoli, aussi bien que dans l'intérieur jusque sur les hauteurs, p. ex. à Frangata et Grisata.

4. Helix lens Fer. |

Voilà une des espèces classiques pour la Grèce, qui se trouve à Céfalonie en immense quantité, avec tous les caractères typiques (Rossm., Icon. IL. T. 52, 450). Bien plus fréquente que la précédente, elle a cependant les mêmes allures et se mêle à elle sous les mêmes pierres, sans le moindre indice de tran- sition. Il est donc prouvé'que ces deux espèces soni parfaitement indépendantes et ne sont point liées entre elles par un rapport de substitution géographique.

S. Helix meridionalis Parr.

Sur les pentes pierreuses, qui ons dans la baie de Lixuri et d'Argostoli, se trouve la même forme que j'ai mentionné pour Corfou, seulement les grands individus sont rares, et les petits dominants. Les uns comme les autres ont une lèvre intérieure; ici, comme dans plusieurs Helicelles, ce caractère n'est plus l’in- dice du terme de l'accroissement, mais d'un repos dans l’activité du développement, pouvant dépendre de la saison ou de l’activité génératrice de l’animal.

Et Of

9. Helix instabilis Ziegl.

Cette espèce, très bien représentée par M. Ross- maessler (Icon. II. T. 38, 515) et considérée par lui comme variété de l'A. ericetourm Linn., provient originairement des plaines arides de la Gallicie et de ja frontière militaire. A Céfalonie elle paraît n’occu- per que les régions élevées du Nero, elle se cache dans les petits îlots de gazon ou sous les touffes de genièvres, qui çà et couvrent le terrain aride. Les plus grands individus sont ordinairement blancs, les jeunes souvent recouverts inférieurement de 3 à 4 lignes brunes.

40. Bulimus acutus Drap. Comme toujours, dans le voisinage de la mer. 22. Bulimus cefalonieus Mss.

T. rimata, oblongo-conica, irregulariter rugoso- striata, albida, striis et maculis impressis corneis interrupta. Spira regularis, apice obtusiusculo. An-— fractus 7, convexiuscuh; primi rufo-corneai; ultimus 1/3 longitudinis æquans. Apertura lunato-ovalis, intus grisea; columella arcuata. Perist. acutum, vix pa- tulum, intus late albo-labiatum; marginibus callo tenu albido junctis; columellari breviter reflexo, ver— sum dextrum incurvato.

Diam. maj. 6; min. 5; altit. 16 millim.

Rot. apert. 5:'7. Rot. anfr. 1: 3.

Ce joli Bulime appartient à la région des sapins, il se trouve sous les broussailles et parmi les pier- res. Je ne puis l’associer à aucune des espèces dé-

crites; mais il se place pour la forme entre le B.

montanus Drap. et le B. tener Liegl. Il est plus élevé que le premier et moins conique que le second, et

diffère des deux par sa surface rudement striée, sans

sie SNS

sranulations, ni lignes décurrentes, et par ses stries calcaires alternant sur les derniers tours avec des stries et taches corné-foncées. Le bord de l’ouver- ture n’est que peu évasé, pas réfléchi comme dans le montanus, et bordé intérieurement, du moins dans les individus adultes, d’une large mais faible lèvre blanche. La columelle ne tend pas à la ligne droite, et son bord, peu réfléchi sur la perforation, se re- courbe un peu vers l'insertion du bord droit.

Ne connaissant le Bul. græcus Beck que par la courte diagnose qu'en donne l’auteur (Ind. pag. 12, 50), je ne puis la comparer au nôtre; cependant les expressions glabra, tenuis, fragilis, corneo-rubescens ne s y appliquent pas.

42. Chondrus pupa Lin. var. grandis Mss. major, 18 maillim. attingens, margine dextro in tertia supera, paulo inflexo, intus densiori, tuberculo pa- rietali transverse elongato. =

J'ai rarement vu des exemplaires plus grands et plus développés de cette espèce, que ceux qui se trouvent en nombre sous les pierres et rocailles, qui couvrent les pentes arides à l’Est des baies d'Argo- stoli et de Lixuri. Le bord droit est un peu infléchi vers le haut et s’épaissit intérieurement; le tubercule, à côté de son insertion, se prolonge comme bord de la callosité pariétale. |

43. Pupa Philippii Cantr. var. exigua Mss.

C’est identiquement la même forme que celle de Corfou. Et ici également nous n'avons pu découvrir aucune autre espèce, ni de Chondrus dentifères, ni de Pupas proprement dites, ce qui certainement est un trait caractéristique des îles Ioniennes et probable- ment des contrées voisines.

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A4. Azeea integra Mss. = fac rifhré 4 CE T. subrimata, cylindraceo-ovata, pallide corneo-fulva, splendida, pellucida. Spira summo obtuso, sutura plana, linea albida marginata. Anfractus 71/9, plani, primr convexriuscuh; ultimus 1/4 longitudinis vix su- perans. Apertura parvula, oblique semi circularis; columella recta, nec truncata, nec denticulata. Perist. continuum, album, fihforme, brevissime reflexum; margine dextro æqualiter curvato; columellari plane emergente, subcalloso; parietali filiformi, sub 1nser- fione margims recti, cum denticulo elongato abrupte terminato.

Diam. 21/3; altit. 51/9 mallim.

Rat. apert. 1:1. Rat. anfr. 1:9

Cette charmante espèce, qui n’est pas fréquente, a les habitudes de la Cionella lubrica et se trouve sous les pierres, entre les herbes, dans toute l'Ile. Elle se rapproche de l’A. pupæformis Cantr. (dentiens Rossm., Icon. [, 655), mais en diffère essentiellement par un ensemble marqué de caractères. Elle est plus petite, bien plus cylindrique; l’ouvertiure n’est pas al- longée, de sorte que le bord droit forme un quart de cercle régulier; la columelle n’a pas de troncature dentilorme; le bord columellaire se relève plus forte- ment, d'où résulte une trace de fente ombilicale, puis il se continue en une callosité presque détachée, qui se termine abruptement au-dessous de l'insertion du bord droit, qu’elle n’atteind pas.

8S. Glandina depressa Mss.

Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai dit de cette espèce à l’endroit de Corfou. Les exemplaires de Céfalonie sont moins grands, 30°” au plus, mais c’est la même coquille, fortement enroulée et à dernier tour

=.

aplati latéralement. Elle vit en quantité entre les débris des rochers et les pierres des vieux murs dans toute l’Ile. Nous l'avons recueillie à l’état vivant dans des coins ombragés, jusqu'aprés 10 heures du matin.

26. Clausilia papillaris Drap.

Elle n’est pas fréquente, mais conforme au type.

4%. Clausilia contaminata Ziegl.

Cette belle espèce, une des plus considérables du genre, est fort bien figurée dans la sec. Edit. de Chemn. Clausil. T. 9, fig. 20 22. On l'indique de la Dalmatie (Küster) et de Corfou (Rossmaessler), malcré bien des recherches je n'ai pu la découvrir, ce qui me fait penser que, comme pour la CL senilis, l’on a appliquée à la principale des îles ioniennes , ce qui n’est vrai que pour quelques-unes des autres îles. A Céfalonie cette espèce pullule, à proprement parler, sur tous les rochers de l’intérieur de l'Île et s’élève jusqu’à la sommité du M" Nero, passé 4000 pieds, en diminuant un peu en grandeur. La forme épaisse et lourde, la couleur plombée, le bord extrêmement épais, la lamelle supérieure rudimentaire, l’inférieur égale- ment presque insensible, le pli supérieur seul visible, la caractérisent aisément. Les autres caractères, qu'indiquent les diagnoses , ne sont pas aussi persistants et permettent de former deux variétés.

48. Clausilia contaminata var. lactea Ziegl. alba, apertura trapezoidali, coarctata, perist. ras- sissimo, Treflexo.

Cette forme, qui cependant tient à la forme ty- pique par des passages insensibles, est la vraie C. lactea Z., que M. Rossmaessler indique également de Corfou et ne figure {lcon. I. T. 48, 616) qu'à l’état peu développé. Bien adulte, elle a un péristome

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encore plus épais et plus retroussé que ia forme ty- pique, lequel souvent rétrécit singulièrement l’ouver- ture. Nous l'avons rencontrée sur la route de Samos. 19. Clausilia contaminata 2. var. soluta Mss. gracihior , tenue striolata, apertura ovalis, perist. minus incrassato, continuo, subsoluto.

Nous avons rencontré cette forme, qui est un développement plus modéré du type, sur le haut de la crête qui aboutit au Nero. Elle se rapproche à quelques égards de la C. hellenica Küst., que je ne connais toutelois que par la description et par la figure de l’auteur (Chemn. 2. Ed. p. 88. T. 9, fig. 41 44), cependant la défectuosité des lamelles et l'absence d'un plis columellaire visible l’en distinguent.

20. Clausilia senilis Ziegl.

De même que de la C. contaminata, Céfalonie est la patrie classique de la €. senilis Ziegl., seulement l’une oc- eupe tout l’intérieur, tandis que l’autre se borne au bas- pays et à toutes les pentes qui regardent la mer. La vraie senilis, parfaitement rendue par M. Rossmaessier, Icon. I. T. 18, 248, 249, se trouve collée par milliers aux rochers ou aux pierres des pentes arides, tournées vers la baie de Lixuri. Les plus grands exemplaires ont 15°” de longueur sur 5 d'épaisseur. Le dernier tour au côté dorsal présente des costulations distantes el irrégulières, mais qui se régularisent en se rap- prochant du bord de l'ouverture. Aux environs d'Ar- gostoli la grandeur se réduit en moyenne à 12 à 14°”; en même temps la forme est moins ventrue et le der- nier tour moins irrégulièrement costulé. Cependant on observe tant de passages de l’une des formes à l’autre, et cela en un même lieu, qu'il n’est pas permis de les séparer comme variétés. Mais il est important de

Le RS ee

remarquer, que même les individus les plus faibles et

les plus grêles ne prennent pas le caractère de l’es-

pèce corfiote, que nous avons nommée C. corcyrensis. 21. Clausilia castrensis Parr.

Parconire il y a identité presque parfaite entre les exemplaires de cette espèce provenant de Céfa- lonie et ceux de Corfou. Les premiers sont en moy- enne une idée plus grands, la costulation est un peu moins accusée, quoique toujours sensible, la surface plus brillante , la couleur rouge-cornée restreinte à la pointe ces différences sont si minimes, qu'elles ne suffisent guère à constituer une bonne variété.

22. Cyclostoma elegans Lam.

_ Assez grand, mais parfaitement conforme au type.

23. Pomatias tesselatum Rossm. var. grisea Mss. T. paulo minor, obscure grisea, costulis tenuibus confertis, perist. minus expanso.

Cette forme joue dans toute l’Ile de Céfalonie le même rôle et a les mêmes allures que le vrai tesse- latum à Corfou. Malgré la couleur moins cendrée et Je moindre développement des costules et du péristome il n'y a, ce me semble, pas de motifs suffisants pour en former deux espèces; certains individus même co- incident presqu'entièrement.

24. Pomatias maculatum Drap.

Nous retrouvons cette espèce comme à Corfou, à Céfalonie; elle est bien caractérisée, mais extrême- ment rare.

IL LE LITTORAL DE L'EPIRE.

M. Schläfli a traversé le versant littoral de l’Epire sur deux lignes différentes, d’abord en coupant de

2 0. Ta

lanina droit à l'Ouest sur Sayades, vis-à-vis de Cor- fou, à travers diverses chaînes calcaires qui courent dans la direction de la côte, puis en revenant de Prévésa à [anina par le chemin bien plus facile que suit le courrier et qui forme la seule communication fréquentée et régulière avec l’intérieur de l’Epire. Nous réunissons les objets qui proviennent de ces deux routes, puisqu'ils se complètent en quelque sorte, en se rapportant les uns à un terrain aride et sauvage, les autres à un sol plus ou moins fertile et couvert de végétation.

Chacune de ces deux routes a fourni deux sta- tions, M. Schläfli s’est arrêté, Szisa et Sayades d’un côté, Prevesa et Beschpunar (Penta pigadia) de l’autre. Nous excluons cependant la première localité comme faisant plutôt partie du plateau intérieur de l'Epire que de son versant littoral. Sayades et Pre- vesa sont situés sur le bord même de la mer; Pen- tapigadia parcontre est placé presqu'au sommet du versant qui descend vers le golfe d’'Arta, près du point culminant de la route qui mène de cette dernière ville à lanina, à une hauteur de 8—900 mêtres.

£. Zonites hydatinus Rossm.

Recueillie d’abord à Corfou et décrite par M. Ross- maessler (Icon. 1, 259, Bourg. Amén. malac. 1, T. 20, f. 4—6), cette charmante espèce, blanche et brillante, a depuis été retrouvée sur plusieurs points, en Sicile (Schwerzenbach), à Naples (Philippi), en Dal- matie (Parreiss), à Athènes (de Sauley), à Smirne (Roth). Elle ne paraît pas s’avancer plus au Nord et se pré- sente ainsi comme une forme particulière au sud-est de l’Europe et à la partie de l’Asie-Mineure la plus voisine.

= re

Le seul exemplaire ramassé par M. Schläfli à Pre-

vesa est tout-à-fait typique. 2. Helix aspersa Müll.

Sayades et Prevesa. En ce dernier lieu la plu- part des individus, tant fasciés qu’uniformes, ont une tendance à se modifier. Le sommet s’élève en cône, le dernier tour s’abaisse plus qu'ordinairement, l’ou- verture devient plus horizontale ei s'étend dans un sens oblique. On trouve néanmoins dans le nombre également des échantillons typiques, ce qui prouve que le changement n’est encore qu’individuel et ne s’élève point au degré qui constitue la bonne variété.

3. Helix ambigua Parr.

L'espèce de Corfou et de Céfalonie se retrouve avec toutes ses particularités sur toute la côte de l’Epire, tant à Sayades qu’à Prevesa.

4. Helix carthusiana Müll.

À Sayades, vis-à-vis de Corfou on a la forme typique, à Prevesa domine parconire exclusivement la variété que M. Parreiss nomme:

Var. claustralis, paulo gracihor, pellucida, vix albida, apertura transverse subrotundata.

L'ouverture n’est cependant jamais aussi arrondie que dans l’H. Olivieri Fer. et la cantiana Mont (carthu- siana Drap), dont elle se distingue en outre par une forme moins renflée et une simple perforation.

5. Helix Olivieri Fer.

De Sayades. Identique avec les échantillons de Corfou. Elle se mêle à la précédente, sans jamais se confondre avec elle.

G. Helix frequens Mss. T. depresso convexa, anguste perforata, sohdiuscula, striata, subpellucida, saturate cornea, nitida. Sprra

Li A0 ie

vix obtusata, regularis. Anfract. 6, regulares, con- vexiusculi, ultimus vix descendens, rotundatus, unico- lor. Apertura rotundato-lunaris, interdum oblique latior, intus pallide cornea. Perist. rectum, albola- biatum, margine columellari subito brenter reflexo, perforationem semitegente.

Diam. maj. 7. Min. 6 millim.

Rat. apert. 13 : 12. Rat. 1: 3.

Vivant à Prevesa avec l’H. carthusiana var. clau- stralis, cette espèce me paraît en différer. La forme est plus élevée et plus régulièrement enroulée, la cou- leur cornée plus foncée, le peristome fortement labié se colore à peine sur le bord, la perforation est presque cachée par le retour subit du bord columellaire. Le martelage superficiel, qu'on découvre même sans grossissement dans la carthusiana, s’efface presqu’en- tièrement à côté des stries d’accroissement de la sur- face luisante.

J'ai reçu cette même forme de M. Friwaldsky du Balkan sous le nom de X. tecta Liegl., lequel, comme on sait, revient à une autre espèce voisine de l’Z. incarnata M. Sans doute les Malacologues autrichiens ont-ils souvent eue sous la main, mais comme ils négligent d'appuyer leur nomenclature de diagnoses suffisantes, il ne m’a pas été possible de la déterminer. Les espèces dont l'A. frequens se rapproche le plus au point qu'il est aisé de les confondre, sont: 1) L’H consona Rssm. de la Sicile (Icon. Il, 572, 573) à laquelle il convient de joindre les H. convexa Arad. et Aenensis Ben. M. Bourguignat cite l’Æ. consona parmi les coquilles d'Athènes (Catal. p.23), d'autre part parmi

celles de Constantinople (Amen. malac. 1. p. 112); mais je doute de la justesse de cette détermination.

2 MD =

2) L’A. gilvina Liegl. considérée par M. Pfeiffer (Icon. I, p. 133) comme simple variété de l’H. carthusiana Müll. Mes exemplaires proviennent également de la Sicile. 3) L’H. transmutata Parr., jointe à l’H. cantiana Mont. par M. Pfeiffer (Icon. III, p. 118), provenant de l’Asie-Mineure. Je crois posséder ces trois espèces de sources bien authentiques et leur trouve un carac- tère commun, qui suffit pour les distinguer de notre espèce. Examinées au moyen d’une forte loupe, elles présentent sur les premiers tours de petits points distants, probablement pilifères dans le jeune âge, qui s'étendent plus ou moins en avant vers les derniers tours et ternissent le brillant de la surface; dans notre espèce parconire le poli reste intact jusqu'au sommet. L’H. solitudinis Bourg (Catal. p. 23, T. 1, f. 20—22) paraît également voisine, mais elle est plus grande, a des tours moins arrondis, une ouverture plus trans- verse, une perforation plus large et moins recouverte. Il ne serait cependant pas impossible que toutes deux appartinssent à la même espèce, ce que des obser- vations ultérieures devront décider. Si l’A. frequens, destituée de caractères bien frappants, ne s'était présentée que comme forme locale, j'aurais hésité à lui donner un nom; mais en la voyant se répandre à travers toute la Turquie et au-delà, s'associer par- tout avec l’H. carthusiana, sans y passer, il m'a paru convenable d’en fixer les caractères et d’en faire res- sortir la valeur géographique. %. Helix corcyrensis Parisch.

À Pentapigadia on remontre l’H. corcyrensis par- faitement identique avec l’espèce de Corfou, surtout à l'égard de l’absence de toute carène, ce qui est

OR

d’autant plus frappant, que plus loin dans l’Epire la

forme typique disparaît.

8. Helix corcyrensis Partsch. var. octogyrata Mss. T. major (diam. 14 altit. 6 m.), supra convexius- cula, summo plano, anfract. 11/2 —8, ultimo rotundato.

Elle diffère donc de la forme typique de Corfou en ce qu'elle est plus grande, un peu moins plate en dessus, pourvue d’un tour de plus; les tours, comme la bouche, sont encore plus arrondis, la surface, à l’état frais, porte également des traces de poils entre les stries costulées de la spire. Cette forme domine aux environs de Prevesa, peut-être coincide-i-elle avec la var. 8, citée par M. Pfeiffer comme provenant de l’île de Lesina.

9. Helix corcyrensis var. canalifera Anton.

La forme précédente n’occupe point le littoral vers le Nord. A Sayades apparaît une autre variété, importante à cause de sa grande dispersion, dans laquelle on ne peut méconnaître la vraie H. canalifera Anton (Verz. p. 39 et Pfr. Mon. 1. pag. 415). Elle se distingue du type par une spire assez élevée, des tours plus anguleux, sinon faiblement carènés, s’abais- sant latéralement un peu en plan incliné, par une ouverture plus étroite, retressie encore par la labiation du bord, lequel est fortement réfléchi et accompagné à l'extérieur d’une rigole ainsi par un ensemble de

_ caractères bien saisissables. Pourtant nous ne pou- vons lui accorder, comme l'ont fait la plus part des

auteurs, le titre d'espèce. D'un côté elle se lie in- timement à la petite forme, nommée Æ. girva par M. Friwaldsky et ambliostoma par M. Parreiss, qui pré- sente les mêmes différences portées seulement à un

degré plus exagéré; de l’autre, nous parlerons des

199 =

localités les AH. corcyrensis et canalfera se mêlent par tous les passages intermédiaires, ce qui est le caractère des simples variétés. La relation des H. corcyrensis et lens Fer à Céfalonie était bien differente.

Outre les noms, que je viens de mentionner, on en cite encore deux, qui se rapportent au même groupe - d'Helices et à la même partie de l’Europe, l’H. lenti- formis Zglr. et l’Æ. barbata Fer. La première avoisine V’H. lens, seulement elle est un peu plus petite, un peu moins déprimée et a sa carène un peu moins tranchante; je crois qu’elle passe insensiblement à la vraie lens et je la considère provisoirement comme variété de cette dernière. La seconde a beaucoup em- barrassé les Malacologues, par le motif que M. Ferussac (Tab. 66, f. 3 et 4) a évidemment réuni sous ce nom deux espèces fort différentes. La fig. 4 est largement ombiliquée et on l’a tantôt attribuée à l’H. lens elle-même (Desh. Expéd. d. la Mor. p. 162), tantôt à l’Æ. hispidula Lam. de Ténériffe ; la figure 3 est restée problématique. En l’examinant avec attention on reconnaîtra aisément qu'elle se distingue de toutes les autres par le pro- longement insolite du bord basal de l'ouverture jusqu’en avant de l’ombilic, lequel en est en partie recouvert. Ce caractère se présente d’une manière très frappante dans une espèce non carènée et assez velue, que j'ai reçue de deux côtés différents, de M. Parreiss avec la vague étiquette , Grèce“, puis de M. Schwerzen- bach, qui l’a trouvée aux monts Spaxiattes dans l’île de Candie. C’est à cette espèce que je crois devoir appliquer le nom de M. Ferussac. Ainsi le groupe méditerranéen de l’H. corcyrensis se composera dans ma collection des membres suivants :

Nes

1) A. corcyrensis Partisch.

a. typica. Corcyre. Epire (Schläfli).

b. var. cefalonica Mss. Céphalonie (Schläfli). c. var. octogyrata Mss. Prévésa (Schläfli). d

var. canalifera Anton. Epire (Schläfli, Rumélie {Schläfli}, Budua (Küster), Balkan (Friwaldsky).

_ @. var. girva Friw. Albanie (Schläfli), Bal- kan (Friwaldsky).

2) H. gyria Roth. -- Cacamo en Carie.

3) H. barbata Fer. Grèce? (Parreiss) Candie

(Schwerzenbach).

4) H. Tarnieri Morelet. Tanger (Morelet).

5) H. lens Fer.

a. typica Morée (Büchi, Hohenacker. Roth),

Céphalonie (Schläfli). b. lentiformis Zglr. Thessalie et Attique (Büchi, Bellardi, Parreiss, Schwerzenbach). 6) HÆ. lenticularis Morelet. Maroc (Morelet). 10. Helix subzonata Mss.

L'espèce du Monte-nero, au premier abord si voisine de l’Helix zonata Stud., se retrouve à Penta- pigadia entre les rochers. Dans les exemplaires, ra- massés à l’état mort et dénués d’épiderme, il n’est plus possible de reconnaître l'existence des poils, et l’analogie avec l'espèce alpine devient, à la moindre convexité près, presque complète.

112. Helix pisana Müll. À Prévésa. Un peu globuleuse, sans particularités. 42. Helix variegata Friw.

Nous employons ce nom, sans vouloir nous pro-

noncer sur l'indépendance de cette forme, qui peut-être

devra rentrer dans le cercle des nombreuses variétés

3

ee DS

de VA. striata Drap (non Müller) ou profuga A. Schm. Elle se distingue du type de cette espèce par une spire plus conique, formée de tours moins convexes et à suture peu enfoncée, par l’affaiblissement des stries qui disparaisent presque dans les individus blancs et calcaires, enfin par la coloration, dominent, sur un fond blanc et non grisâtre, des taches variées et rayonnées à côté des bandes décurrantes. Le terrain de l’H. variegata commence à Prévésa et Sayades et se continue, comme on le verra, vers l’intérieur de - l'Epire, loin de la mer. £3. Helix apicina Lam.

Prévésa. Encore une localité de cette petite

espèce bien caractéristique. 14. Helix conica Drap.

Egalement de Prévésa. C'est tout-à-fait la forme typique (Rossm. Icon. I, p. 341) à carène bien marquée et à perforation ponctiforme.

AS. PBulimus aeutus Müll.

Prévésa. La forme ordinaire, variant, comme

on sait, très peu. : 16. Chondrus pupa Bre.

Prévésa. Grandeur et forme moyenne. A Sayades elle est plus forte; le tubercule et l’épaississement de la lèvre sont développés.

8% Glandina compressa Mss.

Elle s’est trouvée aux deux endroits, identique avec l’espèce de Corfou, à laquelle nous pouvons nous référer. :

18. Glandina dilatata Zolr.

Sayades. La grande différence de cette espèce

et de ia précédente, malgré leur association en un

NE

même lieu, est peut-être encore plus frappante qu’à Corfou. Toutes deux atteignent de grandes dimensions.

49. Clausilia papillaris Drap.

Elle est très fréquente à Prévésa, un peu moins à Pentapigadia, mais ne présente nulle particularité.

20. Clausilia stigmatieca Zolr.

_ Mêmes lieux. Elle ne diffère des échantillons corfiotes que par une surface moins polie, un peu siriée, et une coloration un peu plus foncée.

24. Ciausilia senilis Zglr. var. epirotica Mss.

T. griseo—alba, concolor, anfractibus convexiusculis.

De Pentapigadia. Les différences d'avec les formes

moyennes de Céphalonie sont très faibles et se rédui-

sent à une couleur un peu plus grisâtre et uniforme, et à des tours faiblement convexes.

22. Clausilia inconstans Mss.

T. rimata, subventroso-fusiformis, costulata, non ni— tens, griseo—alba, concolor. Spira sensim attenuala apice pallide-cornea; sutura subimpressa. Anfract. 11. planiuscuh; ultimus :irregulariter rugosus, basi rugoso—cristatus, latere compressus, antice per margi- nem Truga producta incrassatus. Apertura parvula, rotundato—pyriformis, alba, callo labiali coarctata; lamella supera parvula, infera remota, invalida; plica lunata defecta, palatali unica supera. Perist. solu- tum, continuum, aculum, vix expansum, in{us crasso—

labiatum. Diam. 3,6. Altit. 15 mm. Diam. vert. apert. 3,2. transv. 2,6 mm.

Au premier abord on croit avoir une variété for- tement costulée de la C. senilis Zglr. sous les yeux. La forme générale et la nature des plis et des lamelles diffèrent à peine. Ce qui la distingue, c’est la forme

de la nuque qui est plus marquée et comprimée et dont part latéralement, à un moindre degré cepen- dant que dans les €. strangulata Fer. et Zelebori Rossm. (Icon. IL, 858, 559), une forte ride, qui s'élève le long du bord de l'ouverture sur le côté assez com- primé du dernier tour. Cette ride est très inégale, tantôt très forte et relevée, tantôt reduite à un ren- flement de quelques costules. L'ouverture a ses bords plutôt évasés que réfléchis et se retressit fortement par l'effet d’une forte callosité labiale, qui répond à l’étranglement extérieur qui précède la ride.

Je- sépare cette forme remarquable, trouvée entre les rochers de Sayades et qui rappelle certaines es- pèces de la Syrie, de la C. senilis, parce qu’on n’a pas d'exemple qu’une espèce parfaitement régulière puisse se modilier à ce point; mais elle se place à côté d’elle dans le groupe à test calcaire et à lamelles peu dé- veloppées qui domine en Grèce.

28. Clausilia Cconspersa Parr.

Un seul exemplaire de Pentapigadia. Il présente les faibles différences de la forme typique indiquées pour les échantillons de Corfou.

24. Cyclostoma elegans Lam.

Tant à Sayades, qu'à Prévésa et Pentapigadia. La forme typique.

25. Pomatias maculatum Drap.

Pentapigadia. Les taches sont peu visibles et la couleur grisâtre; néanmoins je ne saurais placer autrepart cette petite espèce.

En resumé la faune littorale de l'Epire se com- pose d'éléments assez divers: 1) d'espèces répandues

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dans tout le midi de l’Europe (Hel. aspersa et carthu- siana, Cycl. elegans) ; 2) d'espèces qui occupent presque tout le pourtour de la Méditerranée Hel. pisana, apicina, conica, Bulim. acuius, Chondrus pupa; Claus. papillaris ; 5) d'espèces qui appartiennent à l'Orient en particulier et surtout aux contrées ioniennes Zon. hydatinus, Hel. ambigqua, corcyrensis, Olivieri, Glandina dilatata et com- pressa, Claus. stigmatica; 4) d'espèces qu'on peut re- garder.comme l’avant-barde de l’intérieur de l’Epire et de l’Albanie (Hel. frequens, canalifera, variegata; enfin ») il y a l’Hel. octogyrata et la Claus. inconstans qui se présentent jusqu'ici comme des formes locales.

IV. L'INTÉRIEUR DE L'EPIRE.

Au centre du plateau qui forme l’intérieur de l’'Epire se trouve le bassin, qu'occupent le lac et la ville de fanina. Un séjour de deux ans dans cette ville a permis à M. Schläfli de parcourir la contrée dans tous les sens et de réunir une série d’objets que nous osons considérer comme une faune malaco- logique assez complète de ce point. Nous ajoutons à ce catalogue spécial les objets recueillis sur quelques autres points, faisant toujours partie de l’intérieur des terres et du versant occidental des hautes chaïnes, qui séparent l’Albanie de la Macédoine. Ces points sont: {) Sziza, sur la route qui mène à travers les montagnes à Sayades, 2) Leskowik (Liaskowiki) 13 lieues de chemin au Nord de Ianina, et 3) Gôrdsche (Goritza) 16 lieues de Leskowik sur le chemin de Monastir.

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4. Vitrina pellueida Mül.

Je ne puis trouver de différence entre la coquille de lanina et les échantillons de l'Allemagne. Grâce à sa faculté de se cacher pendant la chaleur et le froid et de ne paraître au jour que par un temps frais ct humides, cette petite espèce s’est répandue à tra- vers presque toute l'Europe. Si elle n’est pas plus souvent mentionnée, cela tient à la difficulté de tom- ber sur le bon moment et le bon endroit.

2. Zonites glaber Stud. |

Cette coquille, recueillie à Tanina, à Leskowik et, en nombre, sur le sol humide près de la cascade de Calamo à Sziza, diffère un peu de l’espèce qui habite la Savoie, la Suisse et la Lombardie alpine (Rossm. Icon. If, 526). La grandeur, la perfora- tion, la surface très brillante, la vapeur lactée au centre de la base, sont assez semblables; les tours parconire sont sensiblement plus arrondis, le sommet plus abaissé, la base plus convexe. Je la désigne avec M. Parreiss par le nom

var. nilidissimus Parr. summo depressiusculo, »änfractibus subrodundatis, subtus convexioribus.«

On cite le Z. glaber de la Hongrie (Strobel), de la Transylvanie (Bielz\, de la Carniole (F. Schmidt), de la Dalmatie (Parreiss?}, ce qui prouve la grande ex- tension de son domaine vers l'Orient de l'Europe et ce qui sans doute s'explique par les habitudes retirées, sous lesquelles vivent plusieurs Hyalines et qui les préservent des influences climatériques. . Ce fait est encore plus frappant pour le Z. cellarius, qui se dis- tingue du glaber par sa forme plus aplatie et son om- bilic plus large.

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3. Zonites croaticus Partsch. var. transiens Mss. paulo minor, depressior, fascia cornea destituta, subtus convexior, cornea; radis latis albidis ornata.

La surface strio-costulée dans un sens et finement striée dans l’autre, la carène blanchâtre peu accusée, l'élévation de la spire, etc.; en somme, la plupart des caractères correspondent à l'espèce de M. Partsch, telle qu’elle est décrite et figurée par M. Rossmaessler (Icon. I, 151). Notre variété est pourtant un peu moins grande, de 22 à 24%» seulement, un peu moins élevée, dépourvue de la zône cornée qui longe la carène. La matière calcaire, au lieu d’envahir, comme dans l’espèce typique, presque toute la base d’une teinte blanchâtre, se réduit à quelques larges rayons, ou bien disparaît entièrement pour faire place à une couleur cornée uniforme.

Entre l’Epire, cette coquille s’est trouvée sur les rochers humides à Sziza et la patrie de la vraie croatica se rencontre dans le Montenegro la variété que M. Parreiss envoie comme Z. pudiosus Zglr. Ré- cemment M. Ad. Schmidt (Pfr. Mon. IV, p. 119) a détaché de l'espèce, telle que l'avait conçue M. Ross- maessler, une forme plus petite, plus déprimée, plus fortement carènée, habitant la Carniole, qu’il a nommée Zonites carniolicus. Des recherches plus complètes sur les rapports géographiques de ces diverses formes, soit entr'elles, soit avec les espèces voisines (les Z. albanicus et compressus Aglr, le Z. acies Partsch, etc., Rossm. I, 145—152), dont chacune développe en outre ses propres variétés, seraient d’un grand intérêt; car on.ignore pour plusieurs de ces formes si l’on ose les considérer comme de bonnes espèces, capable de coexister en un même lieu sans se mêler, ou s’il

y a substitution et exclusion, ce qui laisse indécise la question de l'espèce ou de la variété.

A. Zonites hydatinus Rossm.

Elle s’est trouvée sous les pierres près du cha- teau de Tanina. | 5. Helix Sehläflii Mss.

T. obtecte-perforata, ventroso-globosa, wregulariter rugoso-striala, lineis impressis 1nterruplis seu con— tinuis decussata, luteo—albida, fasciis quinque, inter- dum junctiis vel deficientibus , fusco—griseis ornata. Spira depresso-conoidea; summo albo, nitido, crassius- culo; sutura subirregulari. Anfract. Kl/2, convexius- cul, rapide accrescentes; medu spiraliter lineah; ul- timus ventrosus, vix subdescendens. Apertura ampla, oblique lunato-rodundata, intus griseo—alba, fascus perspicuis, ad marginem ainsertioms el in aperluræ pariete fusco—grisea. Perist. intus late sublabiatum, marginibus remotis; dextro simplice, columellari sub- obliquo, late reflexo, perforationem fere occultante, fusco-griseo.

Diam. maj. 50; min. 38; attit. k7 man.

Rat. anfr. 1 2:92. Rat. 115: 9.

Cette espèce, trouvée en grandes dimensions à la- nina et un peu plus petite à Sziza, appartient au groupe de l’H. pomatia Linn., mais ne s’accorde ni avec l'espèce typique, ni avec l’Æ. ligata auct. (Rossm. 259), ni en- tièrement avec l’Æ. Buchi Dub. (Pfr. Mon. IE, p. {81 et Chemn. Ed. IE, T. 148, f. 6, 7), provenant de la Trans- caucasie russe. Elle est moins élevée, transversalement plus renflée que la première, ce qui la rapproche le plus de la troisième ; sa perforation est presqu'entièrement recouverte par le bord columellaire, comme dans l’A.

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Buchi et plus que dans VA. pomatia; la calumelle n'est pas orèle, enfoncée el excavée comme dans VA. ligata, mais, ainsi que la paroi aperturale, colorée de la même manière en brun, caractère qui manque à l'espèce caucasienne; l'ouverture est plus transversale que dans les pomatia et ligata, pas autant que dans la Buchi et l’Æ. lucorum Müil. ; la surface est assez rude, irré— oulièrement striée et croisée par des impressions et lignes spirales très interrompues, visibles surtout sur les tours moyens, caractère qui dans les autres es- pèces n'est pas aussi marqué; le nucleus enfin est blanc et un peu renflé ou informe. En définitive il faudra placer cette forme, que nous isolons, faute de savoir la caser autre part, entre les trois espèces, que je viens de nommer, toutefois en la rapprochant le plus de l’Æ. Buchi. Elle diffère essentiellement de l’H. ambiqua Parr. du littoral, ainsi que de l’espèce suivante.

Pendant les longs jeûnes de l'Eglise grecque, au printemps, il est fait à lanina une grande consommation de VA. Schläfli, qu’on apporte en masse des villages du voisinage. On la nomme dans le dialecte épirotique Saliangos, mot qui signifie en général ,escargot*, mais qui s’emploie surtout pour désigner l'espèce présente.

G. Helix lucorum Lin.

J'admets pour cette espèce l'interprétation qu’en a donné M. Rossmaessier (Icon. E, 291) en l’iden- tifiant avec l'A. mutata Lam. (Anim. s. vest. ed. Dh. p. 50). Dans l’Epire elle paraît manquer, mais vers Albanie, proprement dite, M. Schläfli l’a rencontrée à Gôrdsche, avec tous ses caractères bien connus, sa coquille en même temps globuleuse et transverse, Sa couleur brune, avec deux bandes blanches l’une le long de la suture, l’autre au pourtour de la co-

en. de

quille, son ouverture un peu déprimée, à calumelle rectiligne et fortement colorée, etc.

Z. Helix subzonata Mss.

On rencontre cette espèce, probablement la seule Campylée, en quantité, sur le sol rocheux de tout l’'Epire, p. ex. à lanina et à Sziza. Les caractères qui la séparent de la Æ. zonata des alpes, savoir la forme moins convexe et la présence des poils ou de leurs marques, qui à la vérité disparaissent dans les exemplaires pelés et usés, persistent avec constance. Je ne doute pas que l’espèce de Corinthe, que M. Bourguignat détermine comme var. de l’Æ. zonata Stud. (Cat. p. 20) soit la même espèce, malgré l’absence de la bande et des points pilifères, qui dans l'exemple unique rapporté par M. de Saulcy paraissent avoir disparus. A la vérité je ne sais comment comprendre la phrase ,margine columellari in umbilico immerso“, si du moins l'échantillon étoit adulte. |

S. Helix corcyrensis Partsch. var. canalifera Ant. et girva Friw. À Ianina on rencontre la même forme comme à Sayades, souvent munie d’une callosité qui rejoint les deux bords; mais elle se mèle à d’autres échan- tillons, dont l’ouverture se rétressit par l’épaississement de la labiation et qui se rapprochent entièrement de la var. girva Friw., que nous avons déjà citée. L’angle de la carène répond à la forme de l'ouverture et devient plus marqué quand celle-ci se rétressit. La fusion des deux formes par tous les passages inter- médiaires est ici manifeste. Plus au Nord la var. girva paraît exclusivement dominer.

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9. Helix pulchella Müll.

Entièrement lisse ou légèrement striée ; du reste parfaitement typique. A Tanina, comme partout ailleurs, elle se cache dans la mousse sous les pierres.

20. Helix earthusiana Müll. (non Drap.). À Ianina, à Sziza, à Leskowik: partout en quan-

tité et de grandeur moyenne ou petite.

É1. Helix frequens Mss. De Leskowik quelques échantillons isolés. 12. Helix sericea Drap.

De Ianina M. Schläfli a envoyé une petite espèce, cornéo-claire ou rose-cornée, mince, perforée,; toute la surface est couverte non de poils visibles, mais de petits points assez serrés qui trahissent l'existence ou les conditions d'existence de production piliformes. Je ne puis y reconnaître qu'une des nombreuses va- riétés de l'A. sericea, difficile à bien diagnoser

var. epirotica Mss. pallide vel roseo-carnea, pellucida, tenuis, epidermide fugace, punctis confertis minutis, non pilosis, ornata.

13. Helix variegata Friw._

Cette espèce, que nous avons dejà mentionnée pour le littoral, pullule aux environs de fanina, tantôt de couleur blanche, tantôt agréablement ornée de bandes interrompues sur des lignes rayonnantes. M. Bour- ouignat dans ses deux catalogues de coquilles orien- tales (Amén. I, p. 120 et Catal. p. 29) indique comme irès répandue en Grèce, aux environs de Constan- tinople et de Varna l’H. maritima Drap. Ne serait-ce pas l’espèce de M. Friwaldsky, qu'il a eu en vue? À la vérité celle--ci diffère de la maritima par sa gran-

deur, par le peu de convexité de ses tours à l'endroit de la spire, par la nature de la coloration, du moins

Se

en la comparant à la forme typique du Midi de la France; parcontre elle se rapproche beaucoup de cer- taines formes de l’Algérie, de Bona p. ex., que les malacologues français subordonnent comme variété à V’'H. maritima.

14. Heilix ericetorum Müll.

Les pentes arides et exposées aux environs de lanina et de Sziza sont peuplées par une coquille sur- baissée à tours assez cylindriques, très largement ombiliquée, ordinairement inégalement blanche ou fas- ciée en dessous de 5 à 6 bandes brunes interrompues. On ne peut la ranger que sous l’espèce de Müller, dont elle diffère cependant à quelques égards.

var. vulgarissima SChfl. T. tota alba, nebulosa vel infra interrupte fusco-fasciata, anfractibus irregu- lariter teretibus; ultima lente descendente Diam. 17, altit. 9 mm.

L’espèce bien connue de Müller est au contraire très régulièrement enroulée, non descendante et ornée de lignes entières d'un gris violet. Probablement que l'un des noms trochlearis, obvia, derbentina Andrz. (Pfr. Mon. 1, p. 165) s'applique à notre variété, mais faute d'échantillons authentiques j emploie celui que M. Schläfli a proposé. Les jeunes exemplaires recueillis à Sziza, fasciés en dessous, et à tours un peu aplatis en dessus, ressemblent à l’Æ. obvia Hartm. (Gaster. [, p. 148, T. 45 et Pfr. Mon. [, p. 162), car c’est surtout le dernier tour qui détermine la largeur de l’ombilic. A Leskowik la couleur lactée, accompagnée d’un cer- tain poli, rappelle l’Æ. candicans Zolr. (Pfr. Icon. [,p. ) de la Lombardie; l’ombilie toutefois est plus large et l'accroissement des tours plus lent. La Turquie, les provinces du Danube, la Russie méridionale présentent

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au reste une grande variété de formes, oscillant entre les espèces que nous venons de citer, et qui embar- rassent beaucoup le collecteur. Il faut ou les réunir sous un même type, remarquable par sa grande va- riabilité, ou bien avouer avec franchise que les carac- tères du test ne suilisent plus dans ce cas à décider de l'espèce. 5. Bulimus detritus Müll. var. tumidus Parr.

M. Schläfli ne l’a envoyé ni de Ianina, ni de Sziza; mais bien des deux autres localités plus au nord, Leskowik et Gürdsche. Dans toutes les deux ce nest pas la forme typique de la France et de l'Allemagne, mais bien la variété plus ramassée et glandiforme, qui en plus grandes dimensions se trouve dans l’Asie-Mineure et a été nommée B. tumidus par

M. Parreiss. Comme le type, elle est tantôt blanche, - tantôt flammulée en brun.

16. Chondrus pupa Lin.

Malgré l'éloignement de la côte on rencontre cette espèce en quantité aux environs de fanina. Elle est parfaitement typique, quoique plus petite que sur les îles ioniennes.

2%. Glandina compressa Mss.

Enire les rochers à fanina. Les individus adultes sont assez rares et n'atteignent pas la grandeur de ceux de Corfou.

18. Glandina dilatata Zoir.

Sziza est le dernier point M. Schläfli a ren-

contré cette grande et belle espèce. 19. Succinea angusta F. Schm.

Cette espèce trouvée au bord du lac de Tanina, est plus enroulée que la S. Pfeifferi Rssm. (Icon. E, 46), la spire ne formant que la sixième partie du

46

dernier tour. M. F. Schmidt proposa ce nom pour des exemplaires de l'istrie, avec lesquels ceux de Janina coïncident parfaitement. J'ai reçu cette même forme svelte et comprimée dans le haut des tours, de la Grèce et de la Sicile; elle paraît donc essentielle- ment appartenir au midi, et je n'aurais pas hésité de lui donner le nom plus ancien de $S levantina Desh., si la plupart des Malacologues (Pfr. Mon. Il, p. 515), et récemment encore M. Bourguignat (Catal. p. 6) n'avaient pas déclaré ce nom être synonyme de celui de Pfeifferi. | 20. Pupa Philippii Cantr. var. exigua Mss. De fanina. C’est la même forme dont nous avons fait mention dans l’article sur Corfou. 21. Pupa avena Drap. Voilà une seconde Pupa, laquelle manque aux iles ioniennes et qui n’a pas de rapport avec la pré-

cédente. C’est au reste entièrement l'espèce si bien

connue de l'Europe moyenne, garnissant par milliers les rochers calcaires; seulement sa teinte tire plus sur le brun, que sur le chocolat. M. Schläfli l’a re- cueillie en quantité, tant à fanina qu'à Leskowik. Son apparition dans l’Epire mérite d'être notée, at- tendu qu'elle est remplacée dans une partie de la Dalmatie et de l'Istrie par la P. hordeum Rssm. (non Studer) (Icon. I, p. 320), qu’on reconnaît à sa forme conique et ses tours convexes. | 22. Pupa minutissima Harim. var. obscura Mss. T. eleganter striata, epidermide obscura, permarente vestita, anfractibus 6, spira de tertio cylindrica; margine vix reflexiusculo, obscuro; apertura edentula. Elle s’est trouvée à Ianina sous la mousse, as- sociée à l’H. pulchella Müll., sa compagne ordinaire.

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Les différences de la forme typique consistent dans la permenance d'une épiderme brun-foncée, matte, masquant les stries costulées, en un sommet encore plus obtus, ne commençant à s’attenuer qu’au quatrième iour à partir de l’ouverture, enfin en une ouverture sans trace de denis, et un bord peu épaissi et foncé. il me semble que ces caractères ne sont pas suffisants pour justilier l’établissement d’une nouvelle espèce. 28. Clausilia stigmatica Ziegl.

Des trois espèces de Clausilies qu'on rencontre encore à Pentapigadia la première, la C. papillaris Drap. ne semble pas quitter le versant de la côte et, comme autre part, se tenir essentiellement au voisinage de la mer. La seconde, la C. stigmatica Zglr., si fréquente à Corfou et à Prévésa, devient extrêmement rare aux environs de fanina; M. Schläfli n’en a découvert qu’un seul échantillon dans la mousse d’un tronc de chêne, à 112 lieue de la ville. Cette espèce parait moins liée à la proximité de la mer, qu’à la présence d’une certaine humidité dans l’air et d’un sol couvert de végétations, deux conditions que le terrain aride de Tanina ne présente pas.

24. Clausilia senilis Zglr. var. epirotica Mss.

La troisième espèce de Pentapigadia, aimant les rochers exposées, se trouve parcontre en quantité aux environs de fanina. Elle a tous les caractères de la variété de Pentapigadia, à l’exception d’une taille en moyenne plus petite. Elle s’associe alors avec les espèces suivantes, dont trois sont particulières à l'Epire. _ 23. Clausilia conspersa Parr.

Janina est la vraie patrie de la C. conspersa; au

lieu d'y être rare, comme à Corfou et sur le littoral,

En

elle peuple par millier les murs et rochers du château. Dans une localité elle atteint une longueur de 20m" sur 5 d'épaisseur et développe un bord labié d’un millimètre de largeur. La surface foncée, finement striée et-ornée le long de la suture de stigmates, qui ne sont point des papilles, mais une coloration blan- châtre des stries, lui donne un aspect fort élégant. Elle se trouve ésalement à Leskowik. 26. Clausilia vallata Mss. T. rimata, ventroso—fusiformis, vix daphana, striatula sine nitore, griseo vel pallide cornea. Spira summo subattenuato, obtusiusculo; sutura non impressa, mi- nute, versus summum distinctius papillata. Anfr. 91% primi convexi slriati et papillah; sequentes plani, subcrenulati, ulitimus sine papillis costulato-striatus, latere vix depressiusculus, praeditus ruga acuta alba, de rima per cervicem et latus ad suturam ascendente. Apertura oblique pyriformis; lamellis parvulis, infera profunda et depressa; lunella dishincta, extus conspicua, suturam atlingente; plicis palatahbus nullis, columel- lari, torta, vix emersa. Perist. vix continuum, non solutum, appressum, expansum, intus labio latissimo albo, aperturam percoarctanite productum; margine reflexiusculo.

Long: 19 —20, diam. 4 mm.

Apert. altit. 3,8, latit. 3,2 mm.

Une belle espèce, qui se place à côté de l'espèce Croäte €. vibex Rssm. (Icon. 1, 629), mais qui en diffère par les nombreux caractères indiqués dans la diagnôse, par la grandeur, la restriction des papilles aux tours supérieurs, la crête aigüe qui orne la nuque et le flanc du dernier tour, la forme allongée de l’ou- verture, la prolongation de la lunule jusqu’à la suture,

l’absence de tout pli, excepté le columellaire, la la-

biation extraordinaire et peu enfoncée, etc. Elle se

trouve en grand nombre sous les pierres aux environs

de ianina.

22. Clausilia rugilabris Mss.

T. rimata, ventroso—subfusiformis, glabriuscula, pel- lucida, striatula. Spira, summo subattenuato, obtu-— siusculo, sulura tenui albida. Anfractus 11, superi convert, fusco-cornei; sequentes planuscuh, ullimus subinflatus, fortiter striatus, cervice late rotundata. Apertura rotundato-quadrata, magna; lamella supera emergente, perspicua; infera remola, depressa, undu— lata; lunella maculiformi, plicam secundam palatalem, minorem, non superante; plicis 4 perspicuis, prima suturæ parallela, secunda breviori, lunella exeunte, tertia punctiformr remota, columellari vix emergente. Perist. interruptum, late reflexzum, limbo albo incras-— sato, inæqualiter rugoso, ad canalem superam sub- dentato præditum.

Long. 21. lait. 4,5 mm.

Apert. aliid. 4,8; latu. k mm.

Une seconde nouvelle espèce, qui à fanina est extrêmement fréquente, se trouvant partout entre les pierres et les rochers. Au premier abord elle rap- pelle le groupe dalmate qui contient les C. cattaroensis Ziegl., la lœvissima Liegl. avec sa variété la €. super- structa Parr., la pachystoma Küsi., etc. (Rossm. Icon. 1, N°.100. IT, 716, 717. Pfr. Mon. IL, p. 431, 433. III, p. 604. Mais ia première est bien plus

cylindrique, elle a ses lamelles et la lunelle plus dé-

veloppées, ses second et troisième plis allongés et

visibles, son bord peu épaissi. Les trois autres espèces

n’ont qu'un seul pli pariétal, allongé et visible et une 4

90

lunelle étendue à partir de ce pli unique. Le groupe des C. bilabiata Wagn. et crassilabris Müll. (Pfr. IF, p. 450) n'a d'autre analogie que lépaisseur du bord. La forme et le bord de l'ouverture, la forme de la coquille, surtout celle du dernier tour ressemblent aussi à la C. contaminata Ziegl. de Céfalonie, mais cette dernière est opaque. bleu-lactée, elle n’a que de très faibles lamelles, qu'un seul pli pariétal, etc. La rugilabris se place en définitive entre la cantaminata et la cattaroensis. 28. Ciausilia janinensis Mss._ | à rimato=perfor ata , cyhindraceo—fusiformis, sublæ— vigata, diaphana, pallide cornea. Spira sensim at- tenuata; apice salurate corneo; sulura Subimpressa, albido-filosa. Anfractus 12; primi convexi striati, nitidi; med planiusculi; uliimus pallidus, secundum suluram inflatus, medio subimpressus, cervice obtuso- bituberculata. Apertura semiovalis, subinterrupta ; lamella supera compressa, protracta, infera profunda, invalida; plica supera elongata, perspicua; secunda ünperfecta breviori; tertia infera punctiformi; lunella distincta, plicæ superæ juncta. Perist. expansiusculum, non solutum, vix tenuiter labiatum; marginibus sub— parallelis, remotis, callo tenui junctis.

Longit. 17. Latit. 3 mm.

Apert. altit. 3; latit. 2,8 mm.

Cette troisième espèce, tout aussi fréquente aux environs de [anina que les précédentes, se rapproche encore plus de la €l. cattaroensis. La petitesse, la forme plus élancée, la couleur pâle des derniers tours, le faible développement des plis, surtout du second et du troisième, la petitesse de la lamelle inférieure, la striature de la surface, enfin la forme du dernier

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tour suflisent, je pense, pour démontrer son indépen- dance de cette espèce, aussi bien que des autres nom- breuses espèces de la Dalmatie auxquelles on serait tenté de la comparer. | 29. Cyciostoma elegans Lam. Très fréquent à Ianina et à Sziza, toujours à l'état normal. 80. Pomatias excisus Mss. T. imperforata, conico-turrita, tenuiscula, subdia- phana, pailide griseo-cornea, unicolor vel leviter biserialim luteo—maculata, argute albido-costulata. Spira sursum conica; summo aculiusculo; Sutura re— gulari. Anfract. 8—9, convexi; primi læœvigati, fere vutrei; med fortiter costulati, ulhimus subteres, cos- tuhis minoribus arctioribusque præditus. Apertura veriicahs, suburcularis. Perist. duplex; anternum continuum , appressum, 1n perforalionis loco reflexum et eam obtegens; externum concavo-dilatatum, extus albidum, biauriculatum, auricula supera fere adnata,

infera spalio exciso lato separata. Operculum normale.

Altit. 10; diam. 4 mm.

Aper. diam. int. 2,2; ext. 3,4 mm.

Cette espèce, qui provient de fanina, ne peut être comparée qu'aux 2. auritus Ziegl. (Rssm. [, 398. Pir. Mon. Pneum. [, p. 297) et P. tesselatus Wiegm. (Rssm. [, 404. Pfr. I, p. 299). Mais elle est plus élancée que toutes les deux, presqu’autant que le P. patulus Drap.; elle n'a pas leur test cendré et opaque, possède un ou deux tours de plus et se dis- iingue enfin par la grandeur de l'intervalle, qui sépare l'oreillette gauche du bord largement réfléchi de la surface de l’avant-dernier tour. La perforation manque

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entièrement. De plus, la surface est plus finement costulée que dans le fesselatus et plus également que dans l’auritus, auxquels cependant elle se lie en un mème groupe, caractérisé par un double bord lar- sement réfléchi et biauriculé, lequel manque au groupe français du 2. obscurus Drap. et carthusianus Dupuy (apricus Mss.). 32. Limnæus stagnalis Müll.

Se trouve en quantité dans le lac de Ianina. La forme, l'élévation de la spire, la convexité des tours, les dimensions tiennent à-peu-près la moyenne entre les extrêmes; la coloration est parcontre d’un corné plus foncé qu'à l'ordinaire. |

32. Limnæus vulgaris C. Pfr.

De petits échantillons, provenant du lac de lanina, qui ressemblent parfaitement à des individus non adultes du L. vulgaris (C. Pfr. [, p. 89, T. L f. 22 et Rossm. Icon. [, 53), auquel il faut adjoindre le L. tener Parr. de l'Orient. ;

33. Planorbis etrusceus Zieol.

On considère souvent ce Planorbe comme une simple variété du P. corneus Drap., mais la constance de ses caractères, savoir les tours renflés et moins nombreux, ainsi que la limitation de son apparition aux contrées méridionales de l'Europe, lui assurent une certaine indéperdance. Les échantillons du lac de lanina, cette espèce se rencontre en quantité, of- rent de grandes dimensions, 39°" de diamètre sur 15°" de hauteur: ils ont une couleur foncée sur le pourtour, j'aunâtre vers le centre et blanchâtre à la base; les tours sont au nombre de 5, mais croissent si rapidement que les trois derniers restent seuls visibles; les trois premiers sont couverts de siries

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décurrentes qui, au reste, existent également dans le P. corneus typique, quoique peu d’auteurs n’en fassent mention ; les derniers portent souvent les impressions _décurrentes, bien connues dans plusieurs espèces lacustres.

4. Pianorbis marginatus Drap.

35. Planorbis carinatus Müll.

Ces deux espèces, habitant si souvent les mêmes eaux sans se confondre, se trouvent également as- sociées dans le lac de Janina. Elles présentent toutes les deux tellement les caractères typiques, qu’il serait impossible de les distinguer des échantillons de l’Alle- magne ou de la Suisse.

36. Planorbis janinensis Mss.

T. valde depressa, utrinque [ere œqualiter concara, tenera, diaphana, pallide cornea, subtiliter striata, hineis spiralibus destituta. Anfractus 4 celeriter accres- centes, depressi, subcarinati; ultimus subtus paulo convexior, acute angulatus. Apertura obliqua, trans- verse depresso-elliptico; margine recto, acuto, non labiato, nec marginato, insertionibus lamina tenu disjunctis.

Diam. maj. 4,6; main. 3,4; altit. 1,2 mm.

Diam. transv. apert. 2,1; altero 1,8 mm.

Ce petit Planorbe, fréquent à fanina m'a assez inmtrigué avant de pouvoir me décider à lui donner un nom. Vu du côté des faces, la grandeur et l’enroulement des iours rappellent beaucoup le 2. albus M. ou his- pidus Drap.; mais sur un grand nombre d'individus que j'ai examiné à la loupe, pas un seul n’a présenté la moindre trace des stries décurrentes de ce dernier. En outre il se distingue de suite de cette espèce comme des autres qui l’avoisinent, savoir le P. lœvis Alder

ne,

(Moquin-Tandon. hist. Il, p. 442, T. 51, F. 20 —23 et Rssm. Icon. III, 964), le P. cornu Ehrenb. (Rssm. IT, 963) et Rossmaessleri Auersw. (Rossm. IT, 962) par la forte dépression des tours, qui supérieurement sont un peu plus aplatis qu'à la base et se terminent au pourtour par un angle assez aigu, ou une carène un peu arrondie. 32. Anceylus radiolatus Küst.

Cette espèce distincte de FA. fluviatilis Dr. par son sommet moins élevé et moins marginal, et sa costulation élégante, qui part d'un crochet violet ou bleuâtre, paraît assez répandue dans une certaine zône méridionale de l'Europe. Je la possède de fa Sar- daigne (Küster), de la Corse (Blauner et Menzel), de la Sicile (Schwerzenbach), maintenant de Ianina (Schläfli). M. Villa l’a nommée A. costatus.

88. Bythinia similis Drap. | Il y a dans le lac de fanina deux variétés, une petite

de 5°" et une grande, la B. Troscheli Charp., de 11°” qui ne diffèrent que par la grandeur, mais nullement par la forme, et que les auteurs détermineraient toutes deux comme similis Drap. Elles sont toutes deux un peu plus élancées que les échantillons de Berlin et du nord de l'Allemagne; leur ouverture par suite est un peu plus allongée, mais on ne peut se méprendre sur l'espèce. Au reste M. Roth l’a également re- cueillie dans l’Attique.

39. Paludina inflata Villa.

Sans m'occuper de la question, si cette forme remarquable de la Briança est indépendante ou liée comme variété à la P. vivipara Drap., il me paraît fort intéressant de la voir reparaître, avec tous les carac- tères essentiels qu'indique M. Villa (Dispos. syst. 1841,

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p. 60) et avec des dimensions tout aussi gigantesques

(60”” sur 40), en une seconde localité, le lac de la-

nina. Îl y a cependant quelques faibles différences:

Var. janinensis Mss., T. striata, griseo-cor-

nea; perforahone angusta, semitecta ; anfractibus mi-

nus convexis; spira paulo elatiore, summo corroso, obtuso.

La coquille est un peu plus élevée, ses tours sont un peu moins arrondis que dans la forme du lac de Pusiauo, sans se rapprocher pourtant de la P. fus- ciata Müll. (achatina Drap.); l'ombilic surtout est plus étroit et presque caché par la réflexion du bord co- lumellaire. Le sommet, toujours corrodé dans les vieux individus, est par ce motif obtus et non mucroné; la surface sous une pellicule végétale est assez for- tement striée et moins foncée que dans le type.

Jusqu'ie: M. Schläfli n’a envoyé ni Paludinelles, ni Neritines de [anina, deux genres, dont abondent ordinairement les contrées de l'Orient.

&4@. Valvata piseinalis Müll.

Du Lac de fanina. C’est la forme typique, la plus fréquente dans la France et le nord de l’Alle- magne, intermédiaire entre la variété plus turriculée des lacs de la Suisse et la V. depressa ©. Pfr. des eaux couranies.

AË. Cyclas cornea Lin.

Cette espèce, la €. rivalis Drap., est une des plus répandues. Elle se trouve dans toute la France et l'Allemagne, l’ftalie boréale, la Russie méridionale,

_etc.; il n’est done pas étonnant de la retrouver dans

l’'Epire, aux environs de lanina. C'est au reste Ia

Variété peu bombée qui par son contour général se

rapproche un peu de la C. lacustris Müll. (caliculata

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Drap.), tout en différant de cette espèce par ses cro- chets peu apparants et la curvature du bord cardinal. 42. Anadonta cellensis Schrôt. |

Du lac de lanina. Cette forme rentre entièrement dans les dimensions et le cercle des variétés de l’A. cellensis, quoiqu’elle soit un peu moins large et plus bombée que la figure de M. Rossmaessler (Icon. E, 250). Les plus grands échantillons ont 13,5 cm. de longueur sur 6,3 cm. de largeur et 4,0 em. d’épais- seur de valve à valve. Comme toujours les jeunes individus sont comparativement plus larges et se rap- prochent par de l’A. piscinalis Nilss.

A3. Dreissena polymorpha Pallas.

Le lac de Tanina est rempli de cette curieuse bivalve qui au moyen de son bissus s’attache en grappes de nombreux individus aux objets les plus divers. La présence dans l’intérieur des terres est un fait remarquable sur lequel les naturalistes ne sont pas encore d'accord; les uns la considèrent comme l'effet d’une introduction venant du dehors, les autres comme la preuve d’une origine indigène, dans les lieux mêmes on l’observe. Je pense que chacune de ces opinions a son côté de vérité. D'abord il est prouvé que les Dreissénes ont de temps historiques envahi divers ports et progressivement remonté cer- tains cours d’eau, jadis on ne les connaissait pas. Mais si ce fait s'explique très naturellement par la faculté exceptionnelle de cette bivalve de prospérer aussi bien dans les eaux salées que dans l’eau douce et par sa disposition à voyager, en se fixant à la coque des bâtiments, il n’en est plus ainsi lorsqu'il s’agit de localités qui ne sont pas en communication avec la mer et que nul bateau ne saurait atteindre.

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Tel est le cas du lac de fanina et de quelques autres dans l’intérieur de l’Epire et de la Rumélie, éloignés qu'ils sont de la côte et n'ayant aucun écoulement apparent vers la mer. Comment une migration quel- conque aurait-elle pu avoir lieu? Si l’on accorde, pour faire la part des circonstances fortuites et acci- dentelles, la possibilité que les Dreissenes aient pu s’insinuer dans l’un de ces lacs, leur présence dans plusieurs d’entr'eux, en dépit de leur distance et de leur indépendance mutuelle, sera bien difficile à con- cevoir et milite certainement en faveur d’un origine

indigène. Mais le fait le plus concluant me parait être

la différence spécifique qui existe entre les formes de différentes contrées assez voisines, différences qui, certes, ne pourraient subsister, si la diffusion ne s’était opérée que par transport ou migration. Je citerai comme exemple l’espèce qu'a rapportée M. de Schwer- zenbach de certains lacs dans l’intérieur de l'Asie- Mineure et qui ne peut être réunie à la D. polymorpha. En définitive je pense que cette dernière espèce est indigène dans la Turquie, les provinces du Danube, on la rencontre jusqu’en Hongrie et dans la Russie méridionale, tandis que sa présence dans le Nord de l’Europe, en Hollande, dans le Danemark et dans les fleuves de la Baltique serait due à un transport du dehors, qui n’a pu atteindre les bassins intérieurs trop isolés ou trop éloignés de la mer.

V. LA BULGARIE.

Pour arriver à lanina M. Sechläfli traversa, à par- tir de Varna sur la mer noire, toute la Bulgarie et

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la haute Macédoine. Ce voyage, long et pénible, fait à cheval à la suite du régiment, sans autre repos que quelques heures de bivouac, ét sous l’assujetissement du service, ne lui laissait que bien peu de temps à vouer aux études d'histoire naturelle. Aussi les objets pro- venant de ce voyage sont-ils en petit nombre et proviennent-ils de points assez espacés le long de la route. Néanmoins, comme les conditions climatériques et la végétation de ces vastes contrées offrent une grande uniformité, il nous semble permis de réunir tous ces objets en un même tableau, qui, en somme, donnera une idée assez juste de la faune de ce pays et fera du moins ressortir les espèces qui y dominent. En partant de l’Albanie, si l’on suit en sens con- traire la route, qu'a parcourrue M. Schläfli, on passera par les points suivanis, qui lui ont fourni quelqués objets: 1) Perespé, près d'un petit lac, dans les mon- tagnes qui séparent l’Albanie de la Rumélie, à 10 lieues de marche de Gôrdsche; 2) Palanka, petite ville dans le haut de la Macédoine à 49 heures de Perespé; 3) Kôstendil (Constantin) 7 heures plus loin, situé dans une large vallée et renommé par ses sources chaudes; 4) Iwortscha (Iswor), habité par des Bal- gares mahomédans, à 36 lieues de Kôstendil; 5) Loft- schia, au milieu d'immenses champs de blé, à 5 lieues vers le NE.; 6) Selwi, jolie ville Bulgare à 6 lieues de Loftschia; 7) Tirnowa, ville de 40000 habitants, 8 lieues à l'Est; 8} Dschuma dans une contrée fertile, à 17 lieues de Tirnowa; enfin 9) la forteresse de Schumla, située à l'extrémité d’une montagne à 5 lieues de Schumla et 18 de Varna. Ce long trajet de 58 lieues de chemin a fourni les espèces suivantes:

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4. Zonites hydatinus Rossm. Palanka, une nouvelle localité à ajouter à celles que nous avons déjà nommées. 2, Helix lucorum Lin.

De Kostendil. Elle paraît occuper une large bande qui de l’Adriatique traverse lPAlbanie, la Rumélie et la Thracie jusqu'à Constantinople.

3. Helix pomatia Lin.

Jl est parcontre intéressant de rencontrer au Nord du Balkan à Selwi et à Dschuma la vraie pomatia avec tous les caractères qu’elle présente dans l'Europe moyenne. =

4. Helix frutieum Lin.

Kostendil est le seul endroit d’où M. Schläfli a rapporté cetle espèce, si frequente dans l'Europe moyenne, et qu'on cite de plusieurs points des pro- vinces danubiennes. L’ombilic est assez grand; la forme et la sculpture du test ne diffèrent parcontre pas de la forme typique.

5. Heiix frequens Mss.

_ Prespé, Selwi, Dschuma, Schumla. Elle traverse donc toute la Turquie européenne et ne varie guère que dans sa couleur, bantôt plus claire, tantôt plus foncée et ses dimensions variant de 12 à 15 millim. de diamètre.

6. Helix carthusiana Müll. Elle est très repandue sans présenter des particu- larités notables. M. Schläfli l'a recueillie à Iwortscha, à Selwi, à Kostendil, à Loftschia, à Tirnowa, à Dschuma et Schumla. A Selwi elle est un peu globuleuse, à Schumla au contraire un peu plus déprimée que de coutume.

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3. Helix striata Müll.

Nous suivons à l'égard de cette espèce la dis- tinction qu'a clairement établie M. A. Schmidt (Malac Blätter 1554, p. 17) entre l'espèce de Müller et celle de Draparnand, la première (l'A. costulata Ziegl.) ha- bitant l'Allemagne et l'Autriche, la seconde, l'A. pro- fuga A. Schm. se répandant dans les plaines de la Lombardie et sur les bords de la Méditerranée. La coquille trouvée à Tirnowa, à Iwortscha, à Selvi el à Dschuma, quatre localités au Nord de la chaîne du Balkan, appartient bien positivement à la première de ces espèces, ei non à la seconde. Elle paraït suivre le cours du Danube et s'étendre dans tout le bassin de ces conîfluents, sans franchir vers le midi les rem- parts naturels qui le bordent.

S. Helix cricetorum Müll. var. culgarissima Schl.

Cette variété qui dans l'Epire était extrêmement fréquente, ne s'est retrouvée qu'à Iwortscha, en Bul- garie, toutefois plus blanche et moins irrégulière. Dans tous les autres lieux domine une forme voisine, que le malacologue exercé rapportera à l'espèce sui- vante : É

9. Helix obvia Hartm.

Son ombilic est sensiblement moins évasé, ses tours sont supérieurement moins convexes, même un peu aplatis, sa coloration se distingue par une bande brune sur le dos de la circonférence, le plus souveni unique et interrompue d'espace en espace. Cette es- pèce s’est trouvée à Iwortscha, à côté de la précé- dente, puis seule à Tirnowa, Dschuma et Schumla. L’H. obvia est encore, comme l'A. striata Müll., une espèce qui manque à l'Ouest de l'Europe; elle ne com- mence qu'en Bavière et sur les confins de la Suisse,

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d'où elle se disperse vers l’Est sur toute l'Autriche jusqu’à la mer noire. Les localités précitées rentrent à tout égard dans son domaine. 20. Helix eorcyrensis Partsch. var. girva Friw. Tandis que dans l'Epire dominaient la forme ty- pique et la var. canalifera Ant., on rencontre dans la haute Macédoine et la Bulgarie plutôt, quoique non exclusivement, la var. girva Friw. Elle se caractérise . par un sommet bombé ou largement conique, par une circonférence presque carènée, une ouverture étroite, rétrécie supérieurement par l’abaissement et l’avan- cement subit du bord libre à son insertion, et latéra-

Jement par une large labiation, qui répond à l’étran-

olement extérieur du bord. On la trouve ordinairement dépourvue d’épiderme, mais à l’état frais elle est cornée et pilifère. Cette espèce paraît très répandue et pa- raîit remplacer VA. obvoluta M. du Nord. Elle a été recueillie à Perespé, plus grande qu’à l'ordinaire, à Kostendil et à Iwortscha, se rapprochant de la forme typique, enfin à Tirnowa, Dschuma et Schumla avec les caractères bien prononcés et les petites dimensions de l’H. girva. j 8%. Helix vindobonensis C. Pfr.

Cette espèce rappelle, quant à sa distribution, l’H. obvia Hartm., n'étant connue ni en France, ni en Suisse l’Æ. sylvatica Drap la remplace. A partir du Danube moyen, elle se répond sur toute l’Europe orientale sur un territoire qui embrasse la Saxe, la Pologne, les provinces danubiennes, la Dalmatie, la Bulgarie, la Russie méridionale jusque dans les pro-

vinces .transcaucasiques et ne le cède en rien aux

H. nemoralis et hortensis, qui parconire manquent à la plupart de ces contrées. Presque tout le voyage de

62 —.

M. Schläfli, à l'exception de l’Epire et des îles ioniennes, tombent dans le domaine de cette espèce ; aussi l’a-t-il envoyée de Kostendil, Iwortscha, Loftschia, Selvi, Tirnowa, Dschuma et Schumla et de ces lieux, en partie fort distants les uns des autres, avec des carac- tères remarquablement constants, ce qui au reste est une particularité de la plupart des espèces du groupe Archelix AÏb. £2. Bulimus detritus Müll.

Cette espèce traverse toute la Bulgarie, sans dé- vier de la forme typique, comme parcontre s'était le cas dans l’Albanie. M. Schläfli l’a trouvée à Kosten- dil, à Loftschia, Selwi, Tirnowa et à Schumla. En somme ses dimensions sont un peu plus grandes que dans ie Nord. À Tirnowa et Schumla elle se colore élégamment, comme dans la var. radiatus de la France.

43. Chondrus tridens M. var. eximius Rossm.

Tirnowa, Selwi, Dschuma et Schumla. Cette variété qui se distingue par le fort développement des dents, surtout de celle. située sur le bord columellaire (Rossm. Icon. [, 305. If, 722), et qui dans ses formes extrêmes se rapproche du Æ. quinqueden— tatus Mhlf., devient, à partir de la Lombardie, à travers l'IHlyrie, la Dalmatie, la Bulgarie, en général dans les parties méridionales de son domaine, la forme domi- nante : Elle est en moyenne plus grande (14% sur 6) et plus forte que les formes boréales; de Schumla cependant M. Schläfli à envoyé en deux exemplaires une petite variété (10 sur 3/2, qui est singulièrement grêle et se rapproche beaucoup du type.

24. Chondrus microtragus Parr.

Cette espèce est classique pour les contrées dont

nous parlons, en se répandant, quoique étrangère à

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d’autres contrées, à travers toute la Rumélie jusqu'aux

environs de Constantinople. En Illyrie et dans la Carniole elle manque, d’un autre côlé on ne la trouve

ni en Crimée, ni dans le Caucase. Prespé est le pre-

mier point M. Schläfli l’a rencontrée. Ensuite il l’a recueillie à Loftschia, Selwi, Tirnowa, Dschuma et Schumla, vivant partout en quantité avec le CA. tridens Var. eximius, sans jamais se confondre avec lui. Le Ch. microtragus (Rossm. Icon. 11, 651 et Küst. Pupa. p. 62, T. 5, f. 9, 10) est en somme plus petit, plus renilé et coniracté ei se caractérise surtout par son bord basal muni d'une labiation rectiligne,

flanquée des deux côtés symmétriquement par une dent

latérale pointue. 45. Chondrus seductilis Ziegl.

Quoique bien moins fréquente que les deux pré- cédentes, cette espèce, recueillie à Tirnowa, Dschuma ei Schumla, est encore de celles qui appartiennent essentiellement au sud-est de l'Europe. A l’ouest de la Dalmatie on ne la connaît plus. Elle appartient du reste au groupe sénestire du Ch. quadridens Müll. et se distingue de ce dernier par l'absence des deux dents columellaires (Rossm. Icon. If, 724 et Küst. Pupa. p. 27, T. 3, Ï. 24—27).

16. Pupa avena Drap.

Cette espèce, citée pour fanina, s’est retrouvée près de Tirnowa, presque identique avec la forme de la France et de l’Allemagne. Seulement la cou- leur est un peu plus brunâtre.

4%. Ciausilia plicata Drap. var. transylvanica Parr.

Les belles espèces de Clausilies, qui peuplaient

l’'Epire, paraissent loutes manquer à la Bulgarie et

faire place à des formes qui rapellent bien plus les

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types du Nord. M. Schläfli a recueilli à Tirnowa une espèce qui par sa costulation à stigmates blancs, par son ouverture allongée, à bord extérieur muni de plis, à la vérité peu prononcés, par son pli parié- tal unique, le moyen des trois que présente ce groupe, enfin par son canal basal répondant à une crête prin- cipale de la nuque, rentre dans le domaine de la C. plicata Dr. et correspond à la variété, nommée par M. Parreiss var. transylvanica. Elle est plus petite que le type, 8" seulement, moins élancée, n’a que le pli moyen pariétal bien développé, que de faibles plis au bord libre et à peine des indices au bord co- lumellaire. | £S. Clausilia eana field.

De Tirnowa et de Dschuma. Cette espèce, nom- mée par M. Parreiss €. tesselata (A. Schmidt. Zeitschr. f. d. ges. Naturw. 1853 p. 1) appartient -au même groupe que la précédente et lui fessemble sous la plupart des rapports, de sorte qu'à Tirnowa, les deux se mélent, il est difficile de les séparer. Les caractères différentiels sont: l’absence des plis à la circonférence et la présence de deux plis pariétaux bien marqués, le premier parallèle à la suture et le troisième, suivant le bord du canal basal, tandis que dans ja C. plicata c’est le troisième qui domine. La forme de Dschuma a le flanc de l'ouverture à l’exté- rieur un peu plus impressionné que le type de la Bavière.

19. Ciausilia intricata Friw.

Cette troisième espèce de Loftschia est encore voisine des précédentes, mais se rapproche le plus de la C. frandigera Parr. (Rossm. Icon. II, 622), dont peut-être elle n’est qu’une variété. Toutes deux se distinguent des précédentes par la présence à l’ex-

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térieur de la nuque de deux crètes obtuses, au lieu d’une, dont l’une toutefois domine sur l’autre, et qui bordent une rigole assez étendué. Le flanc extérieur de l’ouverture est un peu enfoncé entre deux gibbo- rités, l’une suturale, l’autre formée par la petite crête, toutefois pas autant que dans la C. bulgarensis Friw. Ordinairement on observe des traces des trois plis pa- riétaux du groupe, ils sont cependant peu développés, le second et le troisième souvent même à peine ap- parents. La costulation sensiblement plus fine et plus aigüe, le test plus mince, la couleur presque uniforme et cendrée la distinguent provisoirement de la frau- digera. Ces deux espèces, ainsi que les C. cana Held, C. vetusta Ziegl. (Rssm. Icon. [, 260), C. socialis Friw. (Pfr. Mon. II, p. 471), fritillaria Friw. (Rossm. Icon. Il, 625) et pagana ZLiegl. (Rossm. Icon. IF, 701), qu’on cite toutes des mêmes contrées de la Turquie, forment encore un ensemble bien difficile à débrouiller, sans de nouvelles données sur la distri- bution et les rapports des espèces qui le composent. 20. Clausilia auriformis Mss. | T, rimata, gracih-fusiformrs, lœvigata, nitida, sub-— pellucida, griseo-cornea. Spira summo acutiusculo, sutura simplici. Anfr. 11 —12, plani, primi con- vexiusculi, ultimus ad cervicem depresso-rotundatam striatus. Apertura inverse auriformis, lamellis validis perangustata ; supera fere horizontal, valde incras-

sata in marginem non producta; infera verticali pa-

tente; lunula nulla; plicis palatalibus 3, prima lon-

giori tenui, secunda brevi vix perspicua, tertia sub veriicali immersa.. Perist, continuum breviter solutum,

late reflezum et expansum, intus crasse albo—labiatum.

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À

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Long. 17. Latit. 3 mm.

Apert. alt. 4,0, latit. 3,1 m.

Cette espèce provenant d'Iwortscha est proche parente de l'espèce transylvanique C. marginata Ziegl. (Rossm. [, 107 et Il, 626. Pfeif. Mon. I, p. 400) dont M. Rossmaessler décrit une grande va- riété provenant suivant M. Friwaldsky également de la Turquie. De même que dans tout le groupe, auquel appartiennent ces espèces, la lunule manque entière- ment, le Clausilium est fortement incisé, la lamelle supérieure très élevée, enfin la nuque largement ar- rondie. La séparation de notre espèce de la C. mar- ginata repose sur les différences suivantes: la forme est plus élancée, les tours sont moins convexes, la nuque est plus déprimée, l'ouverture plus allongée et auriforme, le bord, fortement labié à l’intérieur, irès-dilaté, mais non marginé, la lameile supérieure remarquablement proéminente et fort épaissie.

24. Cyclostoma elegans Lam. De Schumla et de Dschuma. Conforme au type. 22, Cyclostoma costalatum Ziegl.

Recueillie à [wortscha et à Tirnowa. J'avoue qu'après avoir rassemblé des échantillons de 13 ioca- lités bien authentiques, qui me parvinrent soit sous le nom de C. costulatum Ziegl. (Rossm. Icon. £, 395. Chemn. Ed. IE, T. 9, f. 6—8),*soit sous celui de C. glau- cum Sow., je ne suis pas en état de distinguer ces deux formes, tandis que l’espèce plus grande de la Syrie, ja C. Olivieri Sow., s’en sépare très-naturellement par sa suture recouverte et son opercule paucispire (Pir. Mon. Pneumonop. Suppl. I, p. 122. Chemn. Ed. Il, T. 21, f. 20, 21). La couleur dans les échantillons de la Transcaucasie, aussi bien que dans ceux de

| Ë | | | |

up 2 Bulgarie et de la Hongrie, varie par toutes les nuances du bleu cendré au cendré-jaunâtre ; la costulation est tantôt uniforme, tantôt inégale, tantôt croisée par des siries d’accroissement aigües: la suture souvent est simplement enfoncée, d’autres fois faiblement creusée en gouttière. À la vérité je n’ai aucun échantillon aussi élevé et à opercule aussi peu enroulé que le

présente la figure de M. Pfeiffer (Chemn. Ed. I, T.:

9, f. 3—5). Les bords de la Mer-Noire sont la vraie patrie de cette espèce, qui de se répond à l'Est et à l'Ouest dans l’intérieur des terres en empiétant

. Sans transition de forme sur le domaine du €. elegans.

23. Limnæus truncatulus Müll.

De Palanka. Il est un peu plus élancé que la forme la plus commune dans le Nord, mais ne sort pas du cadre des variétés, que l’espèce de Müller pré- sente d’une localité à l’autre. La même forme-se trouve selon M. Heldreich dans l’Attique.

24. Limnæœus vuigaris C. Pfr.

Identique avec céux de Janina.

25. Dreissena polymorpha Pallas.

Elle se trouve dans le lac de Prespé, qui n’est ni en rapport avec l’Adriatique, ni avec le lac de Janina.

En résumé, la faune malacologique de la Bulgarie se compose des éléments suivants: 1) Espèces euro-

péennes ou généralement répandues: Helix pomatia,

fruticum, carthusiana, ericetorum; Bulimus detritus; Pupa

- avena; :Clausilia plicata; Cyclostoma elegans; Limnœus trun- . catulus. 2) Espèces qui suivent presque tout le bas-

sin du Danube, mais manquent à l'Europe occidentale:

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Helix vindobonensis, striata, obvia; Clausiha cana. 3) Espèces du midi de l'Europe, se continuant les unes à l'Ouest les autres vers l'Est: Zonites hydati- nus, Helix lucorum, frequens; Chondrus eximius, seductilis; Cyclostoma costulatum; Dreissena polymorpha. 4) Es- pèces restreintes, à ce qu'il paraît, à cette partie de la Turquie: Helix girva; Chondrus microtragus; Clausilia intricata, auriformis. À juger exactement, chaque espèce a son domaine spécial, ainsi que ses habitudes particulières, et ce n’est qu'en embrassant des contrées étendues qu'il devient possible d’en réunir plusieurs en groupes géographiques.

Pour contribuer enfin à la composition d’un tableau complet de la faune malacologiques turque, nous al- lons réunir en une seule liste toutes les espèces que M. Schläfli a recueillies entre l’Adriatique et la Mer- Noire, en indiquant leur plus ou moins grande fré- quence par les chiffres 3, 2, 1.

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